Un ex-député suppléant du parti présidentiel LREM de la Loire, reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux fillettes de six et huit ans et de détention d’images pédopornographiques, a été condamné lundi à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis, par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne.La représentante du parquet, Marielle Romier, avait requis cinq années d’emprisonnement, dont deux avec sursis probatoire à l’encontre de Matheus Branquinho, 43 ans, qui se voit imposer cinq années d’inéligibilité, une obligation de soins et une interdiction définitive de toute activité impliquant un contact avec des mineurs.L’ex-suppléant franco-brésilien de la députée LREM (La République en marche) de la 3e circonscription de la Loire, Valéria Faure-Muntian (élue de 2017 à 2022), a été reconnu coupable d’avoir agressé une fillette de six ans appartenant à son cercle familial, ainsi qu’une autre enfant de huit ans, au cours de l’année 2020, au domicile de leurs parents.« Déclarations alambiquées »Il est par ailleurs condamné à verser plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à une des familles concernées, qui s’est constituée partie civile, ainsi qu’à l’association de protection des enfants « Innocence en danger ». « Les experts psychiatres et psychologues estiment que sa récidive est possible car il évacue l’interdit lié à la pédocriminalité », a souligné la substitute du procureur à propos de celui qui a méthodiquement nié les faits reprochés.« Depuis dix ans que je suis inscrit au barreau, ce dossier est peut-être le plus difficile que j’ai eu à plaider », a confessé son conseil, Me Mehdi Mahnane, au début de son intervention, évoquant une « faiblesse de personnalité de ce garçon aux déclarations variables », par ailleurs décrit comme intelligent.« J’aimerais pouvoir dire que ces enfants mentent ou se trompent, mais rien dans le dossier ne me le permet », a reconnu l’avocat, qualifiant d’ « alambiquées » les déclarations de son client qui avait d’abord nié les faits, avant de les reconnaître devant le juge d’instruction puis de définitivement se rétracter. « Sous pression, j’avais fini par dire aux gendarmes et au juge ce qu’ils avaient envie d’entendre », s’est justifié le prévenu, qui à l’audience n’a pas été en mesure d’expliquer la présence dans son ordinateur de plus de 4.000 photos ou vidéos à caractère pédopornographique.MondePédocriminalité dans l’Eglise : Près de 5.000 victimes au Portugal depuis les années 1950SociétéPédocriminalité dans l’Eglise : Démission d’un cardinal canadien accusé d’agression sexuelle