Par LA Le 13 février 2023 à 15h59
Presque un an après avoir brandi une pancarte pour protester contre l’invasion de l’Ukraine, la journaliste russe Marina Ovsiannikova s’est exprimée sur BFMTV. Cette dernière, qui avait écopé de dix ans de prison, a réussi à se faire exfiltrer de Russie. Son geste a fait le tour du monde. Souvenez-vous : en plein direct à la télévision lors du mois de mars 2022, une journaliste russe du nom de Marina Ovsiannikova a brandi une pancarte pour dénoncer l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine pendant le journal télévisé diffusé sur la grande chaîne d’Etat Pervy Kanal. Elle avait agité une pancarte appelant à la fin des combats et exhortant les Russes à “ne pas croire la propagande”. Un moment aussi fort que symbolique qui a valu à cette courageuse femme d’écoper d’une peine de dix ans de prison.Inculpée quelques mois plus tard à une décennie derrière les barreaux pour “diffusion de fausses informations sur l’armée”, Marina Ovsiannikova a réussi à s’échapper de Russie en traversant la frontière au début du mois d’octobre grâce à l’aide de Reporters sans frontières. Désormais hors de danger en Europe, la journaliste a témoigné sur les antennes de BFMTV ce vendredi 10 février. “Il devait y avoir une audience au tribunal mais mon avocat a commencé à me dire officieusement que je devrais partir avant mon audience, parce que je n’avais aucune chance de gagner mon procès”, a-t-elle raconté sur la chaîne française d’informations en continu.Après son acte héroïque, Marina Ovsiannikova a réussi à quitter la Russie
Aidé de son avocat, Marina Ovsiannikova a pu contacter Reporters sans frontières qui lui a permis de faciliter son expatriation hors de Russie. Mais de nombreux problèmes se sont opposés à elle : “Marina a été assignée à résidence, elle avait un bracelet électronique et il y avait autour de chez elle des proches poutinistes qui pouvaient la dénoncer s’ils voyaient qu’elle partait”, a expliqué auprès de BFMTV Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF. Officiellement sortie d’affaires, non sans mal, Marina Ovsiannikova est désormais réfugiée politique en France, où elle va pouvoir s’épanouir sans régime dictatorial.