Pour Le Parisien, la juge d’instruction de l’affaire de la petite Maëlys a pris la parole. Elle revient notamment sur une accusation qui l’a faite sortir de ses gonds.
Elle brise le silence un an après la condamnation de Nordahl Lelandais. Gaëlle Bardosse a été la juge d’instruction de Grenoble. Pendant quatre ans, elle va mener l’enquête sur la disparition de la petite Maëlys. Pour nos confrères du Parisien, la femme de loi se confie sur sa rencontre avec le meurtrier. “Lors de son interrogatoire qui durera plusieurs heures, il va tout nier. La veille, j’avais reçu le résultat d’une expertise révélant que l’ADN de Maëlys avait été retrouvé sur le bouton d’allumage des phares de son véhicule. Malgré cela, il continue à contester, parlant d’un cheveu qui vole, d’enfants qui tournent autour de sa voiture…”
Mais s’il y a bien une chose qui l’a fortement agacée, ce sont les fuites dans la presse. Elle évoque ainsi que ces fuites l’ont gênée. “Oui, car l’avocat de Nordahl Lelandais disait, à raison, que le procès se faisait dans la presse. Cela a provoqué à un moment un blocage de Lelandais qui ne voulait plus répondre à nos questions. Ces fuites, c’était délirant. Je disais bien que ce n’est pas nous qui parlions aux journalistes. J’ai appris, un jour, que je pourrais être entendue dans le cadre d’une des enquêtes pour ‘violation du secret de l’instruction’. Ce jour-là, j’ai un peu perdu les nerfs, on va dire. Franchement, j’étais très énervée.”
La femme de loi revient aussi sur les accusations dont Nordahl Lelandais faisait l’objet : “On a aussi des témoignages sur son comportement suspect lors du mariage, des informations sur des extinctions surprenantes de son téléphone, sur un lavage complet de son véhicule pendant deux heures. Il répond à tout sans hésiter. Il a l’air sincère. Mais on a quand même l’impression que ses réponses s’adaptent aux éléments qu’on lui présente. Il est mis en examen pour ‘enlèvement et séquestration’ et incarcéré”, dévoile-t-elle.