Tombé amoureux du Var dans les années 1980, Johnny Hallyday a fait construire une ville majestueuse. Mais La Lorada a causé plusieurs problèmes au Taulier, qui n’a jamais cessé d’aimer cette maison.
Des Hallyday, on connaît plusieurs maisons. D’abord Marne-la-Coquette, la demeure où le Taulier a rendu son dernier souffle et que Laeticia Hallyday a décidé de vendre (dont vous pouvez découvrir l’intérieur ici). Mais il y a une autre maison qui a beaucoup compté pour les deux époux : La Lorada. C’est en 1989 que Johnny Hallyday a fait construire la Villa Lorada (nom qu’il a choisi après la contraction des prénoms de ses deux premiers enfants, Laura et David) dans le prestigieux quartier de l’Oumède à Ramatuelle, non loin de Saint-Tropez. Imaginée par l’architecte Roland Morisse, c’est une sorte d’hacienda de 1 000 m2 à la mexicaine qui surplombe les plages de Pampelonne, avec un parc magnifique de deux hectares comprenant notamment une sensationnelle piscine de 500 m2 à lagon et une piste d’hélicoptère.
Mais cette demeure de prestige a causé des soucis à Johnny Hallyday. “La maison est construite sur des rochers. Quand j’ai acheté le terrain il a fallu les faire sauter à la dynamite pour avoir des niveaux égaux. On avait un énorme troue béant. Lorsque les gens de Ramatuelle ont vu ça, ils sont allés se plaindre au maire, se souvenait l’idole des jeunes à la télévision. Ils étaient persuadés que je voulais construire un supermarché.” Dans la Lorada, on retrouve une décoration typique d’Amérique du sud et des États-Unis, pays que Johnny Hallyday aimait tant. A l’intérieur ? Cinq chambres, un studio d’enregistrement, une cascade, un terrain de pétanque mais aussi une salle de sport… “Johnny voulait une maison à son image, donnant du rêve et du voyage. Il souhaitait aussi de l’espace car il aimait recevoir, il y avait toujours beaucoup de monde dans cette villa”, confiait l’architecte.
“Il était pieds nus dans sa maison, en jean et débardeur. Pendant le chantier, il saluait tous les ouvriers, avec toujours un mot gentil. Il était très accessible. Il nous a invités à ses concerts dans le coin. Mes parents sont même allés le voir à Bercy, et ont eu accès au backstage pour le saluer, avec une coupe de champagne”, se souvenait encore l’architecte de la Lorada. En 1995, c’est entre ces murs qu’il a enregistré l’album éponyme. Mais, pourtant très attaché à cette demeure varoise, Johnny Hallyday a été obligé de s’en séparer. A cause de nombreuses dettes et à un conflit avec sa maison de disques, le chanteur n’a pas eu d’autre choix. “Je perds la licence de mon nom, mon propre nom quand même, pour certains merchandisings, et la propriété de ma maison, villa Molitor, à Paris, puis de la Lorada, à Ramatuelle”, regrettait-il. Aujourd’hui, la maison appartiendrait à de riches russes.