Ce lundi 30 janvier 2023, la mère de Lucas, qui a mis fin à ses jours, a pris la parole lors d’une conférence de presse.
Début janvier, le petit Lucas, 13 ans, met fin à ses jours. L’adolescent dénonçait depuis de nombreux mois vivre un véritable enfer à l’école. Selon ses dires, il aurait été victime de harcèlement scolaire et d’homophobie. Ce lundi 30 janvier 2023, sa mère a tenu une conférence de presse. Prénommée Séverine, elle se dit “triste, vidée” mais “tient le coup, pour Lucas”. Selon elle, “tout n'(avait) pas été fait pour sauver (son) fils”. Elle souhaite ainsi s’impliquer pour lutter contre le harcèlement dans les écoles. L’avocate de la mère de Lucas, également présente, a tenu à faire une mise au point : “Il n’est pas question de jeter les auteurs en pâture et je vous demande de respecter la maman de Lucas (…) elle traverse un drame absolu, elle a besoin de pleurer son fils dignement”.
Bouleversée et en deuil, Séverine tente de prendre la parole : “Je suis désolée parce que je n’ai pas pu le sauver et que personne n’a pu le sauver”. Elle estime que “le harcèlement” avait été “l’élément déclencheur” du suicide de son fils. “On ne va pas s’en prendre à qui que ce soit, Lucas n’aurait pas voulu ça”. Mais elle a tout de même estimé que le corps enseignant “aurait pu faire plus. Il y a des choses qui n’ont pas été faites”, a martelé Séverine. “Arrêtez, mettez-vous à la place des harcelés”.
Quatre adolescents vont être entendus dans cette affaire. “Lors de leurs auditions, les mis en cause, deux filles et deux garçons âgés de 13 ans, scolarisés dans le même établissement que Lucas, ont uniquement admis avoir proféré à plusieurs reprises des moqueries à l’encontre de leur camarade”, a détaillé le procureur. Une plainte contre X a été déposée pour “non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs”. “Les investigations se poursuivent sur ce point”, a précisé le procureur.