Thierry Saman, un gardien d’immeuble, a disparu le 15 janvier 2003. Six ans après sa disparition, son corps a été retrouvé calciné. Il aurait été assassiné pour une raison très précise.
Le 15 janvier 2003, Thierry Saman, un gardien d’immeuble du 13ème arrondissement de Paris, âgé de 37 ans, disparait mystérieusement. Alertée par sa femme Brigitte, la police perquisitionne sa loge de concierge et découvre un pistolet de calibre 6,36 mm. Débute alors une longue enquête pour disparition inquiétante.
Six ans plus tard et après de multiples rebondissements, le corps calciné de Thierry Saman est retrouvé dans une carrière grâce aux informations d’un indic’. Le médecin légiste confirme alors qu’il s’agit d’un assassinat. Si le principal suspect, Louis Guillaud se suicide peu après, trois autres hommes sont arrêtés et jugés. Le 6 janvier 2014, Eric Steiger est condamné à 19 ans de prison pour assassinat, Eddy Gariani écope de 17 ans et Thierry Roméro est acquitté. Une décision à laquelle ils ne feront pas appel.
Avant de devenir gardien d’immeuble, Thierry Saman avait connu un passé tumultueux. Dans les années 1990, il avait été condamné par trois fois pour vols et trafic de stupéfiants. S’il avait tenté de se réinsérer, il avait conservé ses mauvaises fréquentations. En effet, l’ancien champion de kick-boxing était resté le logisticien d’affaires du grand banditisme. S’il continuait de fournir des caches, parkings ou servait parfois de chauffeur, il jouait également double jeu et les enquêteurs avaient rapidement conclu qu’il avait été assassiné parce qu’il était une “balance“.
Effectivement, Thierry Saman servait aussi d’indicateur de la police judiciaire. Grâce à ses contacts et sa connaissance du monde du grand banditisme, il rendait régulièrement service à la police. Constamment en contact avec un commandant de la PJ de Versailles, il avait permis l’arrestation de plusieurs braqueurs importants. Un choix de vie qui s’expliquait par son envie de gagner de l’argent, mais aussi de se racheter de son passé de voyou. Finalement, certains de ses contacts s’étaient rendus compte de ce double jeu, qui lui avait été fatal.