Le 9 janvier 2023 en Russie, une femme moscovite souffrant d’une simple fracture de l’épaule a pris feu au beau milieu de son opération chirurgicale. Une enquête a été ouverte.
Le danger n’est pas toujours là où on l’attend, et cette histoire en est l’illustration. Le 9 janvier dernier à Moscou, une femme venue se faire opérer d’une fracture à l’épaule a pris feu “sur la table d’opération”, en plein milieu de la procédure. Brûlée au cou, au dos, à la poitrine et à l’épaule, la patiente a été prise en charge instantanément. “Les médecins lui ont donné toute l’aide dont elle avait besoin“, affirme la chaîne de télévision russe REN TV. Selon le comité d’enquête de la fédération de Russie, le chirurgien qui pratiquait l’opération a également été blessé. L’étendue de ses blessures n’est pas connue.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’incident. Selon les premières constatations, un court-circuit dans un des équipements chirurgicaux pourrait être à l’origine du départ de flammes. L’incendie se serait ensuite propagé sur les tissus posés sur la table d’opération (draps, champs opératoires, compresses) avant d’atteindre la patiente.
Bien que rares, les incendies en blocs opératoires, aussi appelés “feux de patients” sont un risque à ne pas négliger, notamment en raison des gaz administrés par les anesthésistes dans les voies aériennes (oxygène et le protoxyde d’azote, deux gaz hautement inflammables). Les solutions de préparation chirurgicale à base d’alcool et les sources de chaleur telles que les bistouris électriques et les lasers représentent aussi un risque.
Selon une étude publiée par l’Institut lorrain d’anesthésie-réanimation (Ilar), 20% des victimes de ces feux (sur ou à l’intérieur de leur corps) souffrent de lourdes séquelles ou décèdent.