Elvis François, un Dominiquais de 47 ans, a été perdu en mer pendant 24 jours et il a survécu grâce à un objet insolite.
L’histoire est extraordinaire et se termine très bien. Comme le racontent nos confrères du Parisien, c’est en décembre 2022 qu’Elvis François, un habitant de la Dominique, s’est perdu en pleine mer des Caraïbes. L’homme était en train de réparer un voilier dans les Antilles quand il s’est soudainement retrouvé “emporté vers le large” à cause de vents violents et d’une météo difficile. A partir de là, Elvis François a dérivé pendant 24 jours avant d’être enfin repéré, comme l’a précisé un communiqué de la marine qui a raconté sa mésaventure. “Le 15 janvier, j’ai vu passer un avion. J’avais un miroir et j’ai commencé à envoyer des signaux. Quand je l’ai vu passer deux fois, j’ai compris qu’ils m’avaient vu”.
C’est la marine colombienne qui, après 24 jours seul en mer, lui est venue en aide alors qu’il se trouvait à 220km au nord-ouest de Puerto Bolivar. Et si Elvis François a réussi à survivre tout ce temps sur le voilier – sur la coque duquel il avait écrit “help“, ou “au secours” – c’est grâce à deux ingrédients très particuliers : du ketchup et des cubes de bouillon. Dans une vidéo tournée et publiée par la marine colombienne qui l’a sauvé, le rescapé explique : “Je n’avais rien à manger, juste une bouteille de ketchup, de la poudre d’ail et des Maggi. J’ai tout mélangé avec de l’eau pour survivre pendant environ 24 jours”. Une prouesse qui a fait de lui un héros, d’autant plus après avoir réussi à se nourrir et à survivre avec presque rien à bord.
L’histoire se termine donc heureusement bien pour Elvis François, qui n’est clairement pas un marin dans l’âme comme le précise le communiqué. “Sans aucune connaissance de la navigation, il était perdu et désorienté en mer, ses efforts pour manœuvre le navire et les équipements à bord n’ont servi à rien”. Autant dire que le rescapé a pourtant dû trouver de quoi s’occuper pendant tout ce temps et pour ne pas perdre l’esprit ni l’espoir. “Je ne pouvais rien faire d’autre que m’asseoir et attendre 24 jours loin de la terre, sans personne à qui parler, sans savoir quoi faire , ni où je me trouvais. C’était dur, par moments je perdais espoir, je pensais à ma famille“. Une famille qu’il a donc pu retrouver dès son retour à la Dominique.