Papa de quatre enfants, Ramzy Bedia assume avoir été absent. Pour ne pas reproduire ce qu’il a fait avec ses filles, l’acteur s’emploie à être très présent pour son garçon de deux ans.
Ramzy Bedia n’est pas du genre à manier la langue de bois. Même sur les sujets les plus intimes et les plus clivants. Heureux papa de quatre enfants, l’humoriste et acteur n’a aucune honte à se montrer critique envers la façon dont il les a élevés. Ou plutôt envers lui-même et le père qu’il a été, surtout pour ses trois aînées, Salomé, née de sa relation avec l’ancienne présentatrice de télévision Sandrine Bogaert puis Ella et Ava, nées de son idylle avec Anne Depétrini. “Avant, j’étais trop en feu, dans ma carrière, le boulot, la vie. Je faisais style : ‘oh j’ai un enfant, c’est mignon, c’est ce qui compte le plus’ mais ce n’était pas vrai”, concède-t-il avec sincérité dans les colonnes de Libération, qui lui consacre sa quatrième de couverture. Conscient d’avoir été un peu absent avec ses filles, Ramzy Bedia s’emploie à ne pas retomber dans le même schéma avec son fils, né en 2020.
C’est notamment pour passer du temps avec Georges Ali que Ramzy Bedia a séché l’avant-première d’Astérix et Obélix L’Empire du Milieu. Enfin papa d’un petit garçon, il a choisi un prénom symbolique. “Chose rigolote, c’est que je suis tellement passionné de boxe que j’ai appelé mon fils Georges Ali. Parce que c’est le plus grand combat de tous les temps pour moi, du coup mon fils s’appelle comme ça”, plaisantait l’acteur. Avec ses enfants, Ramzy Bedia tente de reproduire ce qu’on fait ses parents avec lui et ses soeurs. “J’élève mes enfants avec les valeurs que mes parents m’ont inculquées : la fierté d’être algérien, le bonheur d’être musulman, l’altruisme, la gentillesse. Cette double culture, je l’adore, confiait déjà l’acteur de 50 ans dans les colonnes de Télé Star. Quand je commençais, mes parents ne voulaient rien savoir. Très vite, ils ont changé d’avis quand ils ont compris que j’avais du succès dans ce que je faisais.”
“En revanche, si aujourd’hui je me permets de prendre la grosse tête, il suffit d’un regard pour que je comprenne que je dépasse les limites. Ils sont en quelque sorte mes balises de sécurité”, ajoutait-il. Papa comblé par ses enfants, il aimerait plus que tout les rendre fiers, même s’il ne souhaite pas qu’ils suivent sa trace. “J’ai un rêve : jouer la pièce Art de Yasmina Reza avec Éric et Jamel Debbouze. Je suis persuadé que c’est pour nous trois ! Je ne sais pas ce que je vais faire dans les années qui viennent mais, quand je mourrai, je voudrais qu’on parle de moi comme on parle de Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle ou Michel Serrault, résumait Ramzy Bedia dans les colonnes de Télérama. Rentrer dans ce club-là. Qu’on dise à mes enfants quand je ne serai plus là : ‘Oh la la la, votre papa, c’était quelqu’un’. Il y a encore de la route. Inch Allah.”