Selon Le Parisien, des restes humains ont été découverts dans la morgue abandonnée de l’hôpital Émile-Roux, à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Un cerveau, des poumons et un fœtus auraient notamment été identifiés.
L’histoire est digne d’un film d’horreur. Selon une information du Parisien, des restes humains ont été découverts dans un laboratoire désaffecté de l’hôpital Émile-Roux, à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). La sinistre trouvaille a été faite par Ben, un Britannique de 35 ans adepte de l’urbex (exploration urbaine), pratique consistant à explorer des lieux abandonnés souvent interdits d’accès. À nos confrères, le jeune curieux explique s’être rendu sur place à plusieurs reprises en octobre 2020. “Tout avait été laissé sur place. (…) C’était dingue”, raconte-t-il.
Mais s’il s’attendait aux tables d’autopsie, aux vieilles imageries médicales et même aux seringues usagées sur les bureaux, le trentenaire était loin de se douter de ce que renfermait vraiment la morgue désaffectée d’Émile-Roux. Sur les étagères du laboratoire abandonné depuis dix ans, Ben identifie plusieurs organes humains, dont des poumons, un cerveau et un foie baignant dans un bocal de formol. “Quand j’ai vu un cerveau laissé comme ça desséché dans le sous-sol de la morgue, j’ai été choqué. Jamais, en quatre ans d’urbex, je n’étais tombé sur un truc pareil“, témoigne le jeune homme.
Dans une vidéo obtenue par nos confrères du Parisien, il apparaît qu’un fœtus humain a également été retrouvé à la morgue. Conservé dans une bassine remplie de formol, le petit corps est parfaitement reconnaissable. On distingue facilement sa tête, ses bras, ses jambes et jusqu’à la forme de ses pieds. Une vision glaçante qui pose des questions éthiques, d’autant que d’après Ben, qui est retourné dans la “morgue de la cervelle” en juin 2022, rien n’a bougé depuis sa toute première visite. “On ne doit pas laisser des éléments du corps humain, comme ça, à l’abandon, souligne Pierre Le Coz, membre de l’Académie de médecine et spécialiste en éthique. Je pense qu’un établissement qui laisse des restes humains à l’abandon et dans un tel état de négligence ne peut qu’avoir affaire à la justice à un moment donné, eu égard à la gravité des responsabilités qui sont engagées.”
Contacté, le directeur du site Émile-Roux, Jean-François Besset, indique avoir découvert le pot aux roses “au hasard d’une effraction” en mai 2022. Il affirme que “tous les échantillons et le matériel de recherche oubliés” ont été retirés depuis, mais Le Parisien dément cette déclaration. D’après le journal, le laboratoire désaffecté d’Émile-Roux serait encore “loin d’être vide début 2023”.