Le 11 janvier 2023, un cold case a enfin été résolu grâce à la technologie. Il concerne Deanna Denise Howland, une jeune femme dont seul le torse a été retrouvé…
Les faits se sont passés en juin 2004, pourtant il aura fallu attendre presque 20 ans pour que la famille de la victime puisse enfin obtenir justice. L’histoire est celle de Deanna Denise Howland, une mère de 35 ans avec quatre enfants qui s’est battue toute sa vie contre son addiction et qui avait parfois recours à la prostitution pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Au mois de juin 2004, la jeune femme qui habitait dans le ville d’Alton en banlieue de Saint-Louis, dans l’est des Etats-Unis dans l’état de l’Illinois, a été brutalement tuée puis démembrée. Seul son torse avait alors été retrouvé sur une aire d’autoroute environ deux jours après sa mort, avec pour marques distinctives un soutien-gorge noir et deux cicatrices : une d’appendicite et une de césarienne.
Ce 11 janvier 2023, un homme a enfin été inculpé pour meurtre et abandon de cadavre. Il s’agit de Mike A. Clardy, âgé de 63 ans et dont la culpabilité a pu être prouvée grâce à des relevés ADN qui correspondent non seulement à des traces d’ADN retrouvées sur le corps de la victime mais aussi à des traces prélevées sur l’arme du crime – un couteau – abandonné près du corps. En plus de ces preuves, Mike A. Clardy a fini par avouer le meurtre lors d’un interrogatoire avec la police et a expliqué qu’il a tué Deanna Denise Howland chez lui avant de découper son corps et de s’en débarrasser dans les comtés de Saint Louis et Warren.
En attendant son procès, l’accusé a été placé en détention avec une caution d’un million de dollars, payable uniquement en cash. Si son crime a mis autant de temps à être punis, c’est notamment à cause de l’absence de tête sur le torse retrouvé en 2004. Il aura en effet fallu attendre 2016 pour que l’identité de la victime soit découverte, et encore sept ans pour qu’un suspect soit enfin interrogé. Pour les proches de la victime comme pour l’ancien médecin légiste du comté de Warren en charge du dossier, Roger Mauzy, le soulagement face à la résolution de l’enquête est immense. “Ça m’a hanté ces 12 dernières années. C’est le seul corps que je n’ai jamais pu identifier, et ça m’a empêché de dormir pendant des années”.