Par M. D.
En Haute-Garonne, un gendarme a été condamné pour avoir inventé son agression. Il avait en effet assuré avoir été attaqué dans sa caserne en novembre 2021.
Un mensonge qui coûte cher. En Haute-Garonne, un gendarme a été condamné à un an de prison avec un sursis probatoire de deux ans. Il était accusé d’avoir inventé une agression dont il aurait été victime.
Les faits remontent à novembre 2021. Ce jour-là, l’homme avait appelé des gendarmes en renfort après avoir assuré qu’il avait été victime d’une agression par un individu dans la gendarmerie située au sud de Toulouse. Selon ses dires, l’agresseur lui aurait asséné deux coups de poing à la tête dans son véhicule de service, avant de se diriger vers le garage de la caserne puis de prendre la fuite.
Le gendarme a indiqué avoir ensuite utilisé son arme de service et tiré à deux reprises dans la porte de ce garage. Un couteau avait également été retrouvé au sol. Transporté à l’hôpital Purpan à Toulouse, le militaire présentait alors quelques contusions et des égratignures légères.
Une enquête criminelle pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique avait également été ouverte, mais celle-ci avait finalement prouvé que l’agression présumée n’avait “jamais eu lieu”, selon la procureur. Placé en garde à vue, le gendarme avait alors reconnu avoir menti. Mais il y a 14 mois, il est revenu sur sa première version des faits, affirmant qu’il avait cédé à la pression des enquêteurs lors de son interrogatoire.
Ce mardi 10 janvier, lors de l’audience, le procureur a toutefois rappelé qu’il n’y avait aucun doute sur le fait que l’agression n’avait jamais eu lieu. Deux experts psychiatres ont aussi expliqué que le prévenu souffrait d’un trouble de la personnalité et qu’il n’arrivait pas à reconnaître les faits. Les experts ont enfin indiqué que l’homme représentait un “danger évident”. Outre sa condamnation carcérale, le gendarme a aussi été condamné à une obligation de soins, ainsi qu’à une interdiction d’exercer son métier et de porter une arme pendant cinq ans.