Par M. D.
Ce lundi 2 janvier, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre l’antenne pour réaliser un duplex pour l’émission Quotidien depuis la ville de Kramatorsk en Ukraine, le journaliste Paul Gasnier et son équipe ont été projetés au sol par une violente explosion. Une événement terrifiant sur lequel le reporter a accepté de revenir ce mardi 3 janvier.
Ils ont eu la peur de leur vie. Depuis le début de la guerre en Ukraine, de nombreux journalistes couvrent les événements, parfois au péril de leur. C’est par exemple le cas de Paul Gasnier. Le reporter de Quotidien est en effet parti couvrir le conflit sur le terrain, et ce lundi 2 janvier il devait réaliser un nouveau duplex pour l’émission de TMC afin de faire un point sur les événements. mais alors qu’il s’apprêtait à prendre l’antenne depuis la ville de Kramatorsk, lui et son équipe ont été victimes d’une violente explosion. “On était en place pour le duplex. On avait allumé la caméra, on était prêts pour le début de l’émission et il y a eu une très forte explosion derrière nous. On a été projetés par terre“, a-t-il expliqué. Fort heureusement aucun des trois membres de l’équipe télévisée n’a été blessé.
Et ce mardi 3 janvier, Yann Barthès a souhaité prendre des nouvelles de ses journalistes en les interrogeant sur les événements de la veille. Désormais localisé dans la ville de Rechetylivka, Paul Gasnier a ainsi donné des détails supplémentaires sur l’explosion. “On était les seuls dehors sur le parking de l’hôtel, et soudain il y a eu une très violente déflagration qui m’a projeté en avant. Tout a tremblé autour de nous. Il y a un pan du mur de l’hôtel qui s’est écroulé derrière l’équipe. Toutes les vitres de l’hôtel ont volé en éclats”, a rapporté le reporter, avant d’ajouter : “on s’est tout de suite précipité à l’intérieur du lobby de l’hôtel en glissant sur les bouts de verre parce qu’on tenait à avoir un toit au-dessus de nous. C’était une sorte d’instinct animal. Mais très vite on a eu très peur qu’il y ait une seconde frappe qui s’abatte. Donc on s’est tout de suite dit qu’il fallait partir le plus vite et le plus loin possible.”
Quotidien a d’ailleurs diffusé les images qui ont suivi l’explosion car les caméras des journalistes ont continué à tourner après la frappe. On entend ainsi Paul Gasnier demander à Théo Palfray et Héloïse Grégoire – les journalistes qui l’accompagnent – s’ils sont blessés. “Vous allez bien ? Tu as mal ou pas ?”, demande le reporter, rapidement rassurés par ses collègues. Peu après l’explosion, les trois Français ont trouvé refuge à l’intérieur d’une église située dans un autre quartier, laissant leurs affaires à l’hôtel pour ne pas perdre de temps et éviter une nouvelle attaque près de l’établissement. “C’était terrifiant, on a eu très peur. En fait, on a juste vécu le temps d’une soirée ce que vivent les Ukrainiens depuis près d’un an”, a conclu Paul Gasnier dans Quotidien, précisant qu’ils allaient désormais se replier à Kiev par mesure de sécurité.