Une femme accuse Benjamin Mendy de l’avoir filmée à son insu à la mi-décembre, comme l’a révélé la Tribune de Genêve ce mardi 3 janvier. Une nouvelle accusation qui intervient alors que le footballeur est libéré sous caution en plein procès.
En août 2021, Benjamin Mendy a été placé en détention provisoire suite à plusieurs plaintes pour viols à son encontre. Huit plaignantes ont évoqué des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021. Accusé de viol et d’agression sexuelle par huit femmes, les faits auraient eu lieu principalement dans le grand manoir du joueur, situé à Prestbury, dans le Cheshire, où il est particulièrement isolé du voisinage. Benjamin Mendy risque la prison à perpétuité et il a décidé de plaider non coupable face à toutes les accusations contre lui. Alors que son procès se poursuit, c’est une nouvelle jeune femme qui a pris la parole, comme l’a révélé la Tribune de Genêve ce mardi 3 janvier. Une plainte a été déposée et, dans celle-ci, ce sont des faits qui se seraient déroulés à la mi-décembre qui ont été mentionnés. La plaignante affirme connaître le sportif depuis cinq ans et elle lui aurait rendu visite alors qu’il était libéré sous caution. Il l’aurait “filmée à son insu alors qu’elle se déshabillait dans une chambre, avec une caméra extérieure“, a indiqué le média. “La vidéo aurait alors été envoyée à la victime présumée“, peut-on lire ensuite et la principale concernée aurait donc décidé de porter plainte, afin d’éviter la diffusion de celle-ci. Pour rappel, Benjamin Mendy, qui a plaidé non-coupable, est en attente de son verdict.
Lorsque le procès a débuté, les plaignantes se sont enchaînées. Toutes ont livré des témoignages bouleversants, évoquant des soirées qui se seraient déroulées dans le manoir de Benjamin Mendy. Dès leur arrivée, leur portable aurait été pris afin d’éviter que des photos ne soient prises. Une des plaignantes avait aussi évoqué une pièce qui, selon ses propos, ne pouvait s’ouvrir uniquement “grâce à un système de reconnaissance d’empreintes digitales“. Une seconde avait indiqué avoir refusé d’avoir des relations sexuelles avec Benjamin Mendy. “Ce qui me met en colère, c’est le nombre de fois où j’ai dit non. Je n’ai pas seulement dit non. J’ai dit : ‘Je ne veux pas avoir de relations sexuelles avec toi. J’ai été très claire et on ne m’a pas écoutée'”, avait-elle déclaré avant d’ajouter : “Je n’ai jamais vécu quelque chose comme ça auparavant“. Selon ses propos, le champion du monde aurait réussi à la “violer à trois reprises en l’espace de 20 minutes”. De son côté, Benjamin Mendy a pris la parole durant son procès et l’ancien joueur de l’équipe de France avait reconnu avoir reçu beaucoup de messages. “Je sais que je ne suis pas Brad Pitt et je sais que les femmes ne venaient pas vers moi pour ce à quoi je ressemble“, avaitt-il indiqué avant d’ajouter que, lorsqu’une femme lui disait “non”, il s’arrêtait. Une prise de parole qui était très attendue.
Le procès de Benjamin Mendy est très délicat puisque ce sont huit femmes qui accusent le joueur de football d’agressions sexuelles. Ainsi, Steven Everett, le juge du procès, avait fait une demande aux jurés, en novembre dernier. Alors que l’heure du jugement approchait, il leur avait demandé de faire abstraction de toute “vision moralisatrice” au moment de prendre leur décision. “Si vous n’êtes pas sûrs qu’un accusé est coupable de l’accusation à laquelle il fait face, votre verdict doit être non coupable“, avait-il affirmé. Pour rappel, Louis S. Matturie est également jugé pour des faits similaires et, tout comme Benjamin Mendy, il risque la prison à perpétuité. Les délibérations ont repris ce mardi 3 janvier. “C’est toujours l’unanimité que j’exige de vous, d’une manière ou d’une autre“, a rappelé Steven Everett.