En octobre dernier, les autorités de santé ont fait la découverte d’une fausse maison de retraite à Dordives, dans le Loiret. Plusieurs personnes âgées y étaient hébergées dans des conditions à peine entendables.
Une découverte qui fait froid dans le dos. Selon une information de TF1info et Franceinfo, une maison de retraite clandestine a été mise à jour en octobre 2022 à Dordives, dans le Loiret. Alertées par un signalement à l’Agence régionale de santé (ARS) du Centre-Val de Loire, les autorités se sont rendues sur place et ont trouvé plusieurs personnes âgées visiblement très malmenées. Certaines se trouvaient en hypothermie, d’autres étaient sous-alimentées. D’autres encore gisaient, impuissantes, dans leurs propres excréments. Des cordelettes, qui auraient servi à attacher les résidents, ont également été saisies par la police.
Mise en cause, la propriétaire de Mamie coloc nie fermement toutes les accusations portées à son encontre. Pourtant, ce n’est pas la première fois que son établissement fait l’objet d’un signalement. En octobre 2018, le maire de Dordives, Jean Berthaud, avait fait part de son inquiétude à l’ARS après avoir rendu visite aux résidents suite à des inondations. Il avait alors été constaté que les locataires, qui payaient jusqu’à 1300€ par mois pour leur chambre, y résidaient dans des conditions déplorables. “Le soir, elle enfermait les résidents parce qu’ils étaient seuls“, explique Nelly Kaddari, assistante sociale au centre hospitalier de Montargis, à TF1, soulignant que les personnes âgées étaient “accueillies dans des caravanes ou dans le sous-sol de sa maison“.
Suite à ce signalement, les services de la préfecture avaient interdit l’accueil de personnes âgées dans l’établissement. Mais en 2022, le maire de Dordives a remarqué une offre d’appartement suspecte sur le site Airbnb. Soupçonnant la propriétaire de Mamie coloc d’avoir repris ses activités, il a une nouvelle fois contacté l’ARS, ce qui a donné lieu à l’épouvantable découverte d’octobre 2022.
Une enquête pour travail dissimulé, dissimulation d’activité, abus de faiblesse, de confiance, délaissement, exercice illégal des professions d’infirmier ou de médecin et faux et usage de faux a été confiée à la brigade de recherche de Montargis. La propriétaire de l’EHPAD sauvage continue de contester les accusations qui la visent.