Lundi, à la mi-journée, plusieurs centaines personnes se sont réunies pour une marche blanche à Paris à la mémoire des trois victimes de l’attaque raciste perpétrée à l’encontre de la communauté kurde vendredi. Le rassemblement est parti à midi du 16 rue d’Enghien à Paris, lieu de la fusillade, et s’est achevé vers le 147 rue La Fayette, où trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient été tuées le 9 janvier 2013 à Paris.Des petits autels ont été érigés sur le trottoir, à l’endroit où les trois victimes ont été abattues, sur lesquels ont été déposés leur photographie ainsi que des bougies et des bouquets de fleurs, a constaté une journaliste de l’AFP.Durant la marche, les manifestants scandaient en kurde « Nos martyrs ne meurent pas » et en français « Femmes, vie, liberté », et réclamant « vérité et justice ».Pour rappel, un homme de 69 ans est soupçonné d’avoir tué trois Kurdes à Paris vendredi. Ce retraité a déclaré lors de sa garde à vue avoir tué ces personnes parce qu’il était « raciste ». Sa garde à vue a été levée lundi matin et il va être présenté à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, a indiqué le parquet de Paris.Des débordements lors d’une précédente marcheUne information judiciaire a été ouverte pour assassinat et tentative d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion, ainsi que pour acquisition et détention non autorisées d’arme, a ajouté le parquet, précisant avoir requis le placement en détention provisoire du suspect.Samedi, un hommage aux victimes, rassemblant plusieurs milliers de personnes à Paris, a dégénéré. Onze personnes ont été interpellées, 31 membres des forces de l’ordre ont été blessées légèrement ainsi qu’un manifestant, a indiqué le préfet de police de Paris Laurent Nuñez sur BFMTV.Au moins quatre voitures ont été renversées, dont au moins une incendiée, et des poubelles brûlées. Quelques dizaines de manifestants ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. « Vive la résistance du peuple kurde », criaient plusieurs d’entre eux.Faits diversFusillade à Paris : Un conseiller d’Erdogan condamne les violences et incrimine le PKKSociétéFusillade à Paris : Le mobile raciste retenu par l’enquête