Par M. D.
Ce mardi 13 décembre, le procès d’un père de famille s’est ouvert à la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. L’homme est accusé d’avoir tué son fils de 6 ans car il était excédé par l’attitude de ce dernier au moment de faire les devoirs.
Une tragédie. Depuis ce mardi 13 décembre, un père de famille est jugé devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis pour violences ayant entraîné la mort d’un mineur de moins de 15 ans. Il est en effet accusé d’avoir tué son fils parce qu’il était excédé par son “manque de concentration” pendant qu’il faisait ses devoirs. Il risque 30 ans de réclusion criminelle.
Les faits remontent au 27 mars 2020, peu de temps après le début du confinement instauré en France afin lutter contre la propagation du Covid-19, rapporte le média local Actu Seine-St-Denis. Puisque les écoles étaient fermées, le fils de l’accusé, âgé de 6 ans, devait rester à son domicile, situé à Tremblay-en-France, pour poursuivre sa scolarité. Il recevait ainsi régulièrement des devoirs envoyés par son école.
Le fils frappé à multiples reprises au visage
Mais le jeune garçon, originaire de la Côte d’Ivoire et qui venait d’arriver en France avec sa famille trois mois plus tôt, avait déjà du mal à suivre en classe. Des soucis qui se sont accentués au moment de faire école à la maison. D’autant que son père ne supportait pas que son fils rencontre des difficultés et soit moins bon que les autres élèves.
Et selon les informations du média local, l’homme a fini par commettre l’irréparable. Alors que le jeune garçon était en train de réviser son calcul mental, son père s’est agacé du “manque de concentration” de son fils, et l’a alors frappé à multiples reprises au visage, jusqu’à ce qu’il s’écroule et se mette à convulser.
Le père déjà connu pour des faits de violence contre ses enfants
Le père a ensuite été arrêté et placé en garde à vue. Lors de son interrogatoire, il a assuré avoir agi ainsi pour une bonne raison : “je voulais juste l’aider à s’intégrer“, a-t-il expliqué à la juge d’instruction chargée de l’enquête. Mais les enquêteurs ont constaté que ce n’était pas la première fois que l’homme commettait de telles violences. Père de huit enfants, nés d’unions différentes, il avait en effet déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits de violence, notamment en 2017 pour avoir frappé deux de ses filles. Devant la cour d’assises, l’accusé a tenu une nouvelle fois des propos assez étonnants face au président de la cour. “Mon procédé, n’était pas le bon procédé, et par malchance, je me retrouve devant la cour d’assises”, a-t-il ainsi déclaré.