Condamnés à 15 mois de prison avec sursis pour « violences volontaires en réunion » sur un adolescent, ces deux agents avaient été radiés de la police nationale. Le magazine « Complément d’enquête », diffusé ce jeudi à 23 heures sur France 2, révèle que le patron du syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck, s’est mouillé pour obtenir leur réintégration. Grâce à son intervention, ils ont repris le travail, au commissariat de Pau, dans les Pyrénnées-Altantique, là où l’affaire avait pourtant commencé.En octobre 2019, un adolescent de 16 ans est arrêté et amené au poste. Il était alcoolisé et porteur d’une matraque. Menotté, assis sur un banc, le jeune homme se montre virulent et insulte les policiers. Deux fonctionnaires, Lionel D. et Jean-Christophe V. se mettent à lui donner des giffles, des coups de poing et de pied, le piétinent et lui crachent dessus. Le jeune homme est blessé, son tympan a été perforé.« Une erreur de parcours isolée »La scène, qui a duré treize minutes, a été filmée par la caméra-piéton d’un autre policier. Les images ont été transmises à la justice. Jugés en appel en juillet 2021, Lionel D. et Jean-Christophe V. été condamnés à 15 mois de prison avec sursis, à une amende, et à une peine d’inéligibilité qui a conduit à leur radiation de la police.Fabien Vanhemelryck, le secrétaire général du syndicat Alliance, s’est alors impliqué personnellement auprès de l’administration pour obtenir leur réintégration. Bien que les agents aient un casier judiciaire, ils ont retrouvé leur poste, à Pau. Le ministère de l’Intérieur a expliqué à Complément d’enquête, non sans un certain cynisme, que « les faits ont été considérés comme une erreur de parcours isolée ».