Mauvaise surprise pour Joël et Patrick Roux, qui ont hérité d’une grosse somme mais qui se sont vus obligés d’en reverser la quasi-intégralité.
Cadeau empoisonné. Il arrive que les meilleures intentions se transforment en véritable malédiction, et c’est ce qu’il s’est passé pour deux frères français, Patrick et Joël Roux. Ces derniers ont perdu leur petit-cousin suisse il y a quelques années, quand le vieil homme est mort fin 2018 dans un Ehpad suisse. N’ayant pas d’enfant, l’homme a décidé de désigner ses deux petits-cousins comme héritiers, qui se sont vus attribuer la somme de 125 000 euros grâce au compte bancaire du défunt, et de 90 000 euros grâce à un compte d’épargne. Seulement au lieu de pouvoir toucher cette somme, les deux frères ont dû régler de nombreuses obligations administratives qui les ont vite faits déchanter.
Il a d’abord fallu régler les dernières factures de leur petit-cousin, d’une valeur d’environ 15 000 euros. Restaient alors 200 000 euros qui ont ensuite été bien filtrés non pas par un, mais par deux fiscs différents : celui de la France et celui de la Suisse. Une situation incongrue qui a nettement contribué à diminuer le cadeau fait par leur cousin suisse, comme l’a expliqué Joël Roux au Parisien. “Le fisc suisse nous a prélevé 55% de taxes sur toute la succession. Et puis un an après, nous avons reçu un courrier du fisc français nous demandant de régulariser la situation en payant 60% de taxes sur l’héritage ! C’était complètement fou, nous avons pensé qu’il s’agissait d’une erreur…”
Malheureusement pour eux, aucune erreur n’avait été commise pour ces calculs. Joël et Patrick Roux ont donc dû payer pas moins de 115% de taxes sur la somme reçue, soit un total de 18 000 euros sortis directement de leur poche. Toujours d’après les propos d’un des frères rapportés par le Parisien, aucun de leurs efforts n’a pu leur permettre de passer à côté de ces sommes à payer. “J’ai remué ciel et terre, appelé de dizaines de services des impôts pour obtenir des réponses face à cette situation ubuesque. J’ai même écrit au président de la République, Emmanuel Macron, et à Bruno Le Maire (…)”. Mais qu’est-ce qui a causé cette situation ? Le lien éloigné de parenté entre le défunt et les bénéficiaires de son héritage tout d’abord, donnant lieu à un taux d’imposition élevé, mais aussi à cause des accords de succession particuliers entre la France et la Suisse qui peuvent parfois donner lieu à des situations plutôt complexes… Au final et après tous les prélèvements légaux, les deux frères se sont retrouvés avec 15 000 euros en tout, à se partager en deux.