Après avoir vu son fils être condamné pour le meurtre de sa compagne Alexia Daval, Martine Henry, la mère de Jonathann Daval, a décidé de prendre sa défense dans une longue interview accordée au JDD dimanche 13 novembre 2022.
C’est un fait divers qui a défrayé la chronique en France, notamment pour ses nombreux rebondissements. Au mois d’octobre 2017, Jonathann Daval a tué sa compagne, Alexia Daval, au sein de leur maison située à Gray, dans la Haute-Saône. Le corps partiellement calciné de la victime fut retrouvé dans les environs le 30 octobre 2017, soit à peine deux jours après le signalement de sa disparition. Dans les semaines qui ont suivi, Jonathann Daval avait publiquement pleuré la mort de celle qui partageait sa vie aux côtés de ses beaux-parents. Il avait même participé à une marche silencieuse pour honorer la mémoire d’Alexia Daval. Soupçonné par les enquêteurs, il fut placé en garde à vue.
S’il a tout d’abord accusé son beau-frère d’avoir commis le meurtre, en évoquant l’hypothèse d’un complot familial, Jonathann Daval a finalement avoué avoir tué sa femme, puis tenté d’incendier son corps. Le 21 novembre 2020, il est condamné à 25 ans de réclusion criminelle, sans période de sûreté supplémentaire. Devenu le symbole des féminicides en France, Jonathann Daval peut compter sur le soutien de sa mère, Martine Henry, qui a pris sa défense dans un livre à paraître jeudi 17 novembre 2022. Dans le cadre de la promotion de cet ouvrage, elle a accordé une longue interview au JDD dimanche 13 novembre 2022. “Mon fils, Jonathann, n’est pas un monstre, même si ce qu’il a fait est monstrueux“, a-t-elle notamment déclaré.
“Quoi qu’il ait fait, je serai toujours là. On ne met pas un enfant au monde pour le laisser tomber au moment où il a besoin de nous. C’est choquant, mais Jonathann est quelqu’un de bien qui a commis l’horreur“, a ajouté la mère de Jonathann Daval. Au cours de cette interview, Martine Henry a expliqué pourquoi elle a décidé d’écrire ce livre. “Depuis la nuit du 28 au 29 octobre 2017, c’est comme si tout était un cauchemar éveillé. Comme si plus rien ne m’appartenait. La famille d’Alexia s’est exprimée et c’est bien normal. J’ai envie de parler à mon tour. De montrer que la réalité est toujours plus compliquée“, a-t-elle souligné.