Par M. D.
Condamnée pour diffamation dans son procès l’opposant à Jeane Manson, Coline Berry avait décidé de faire appel de la décision. Et à la veille de ce procès en appel, nos confrères du Parisien dévoilent le contenu de l’enquête sur l’affaire, classée sans suite pour prescription. La fille de Richard Berry aurait notamment rapporté avoir participé à de terribles jeux incestueux.
C’est une affaire qui avait fait grand bruit. En janvier 2021, Coline Berry, la fille de l’ex-couple unissant Richard Berry et Catherine Hiegel, accusait son père d’inceste dans un entretien accordé au Monde. De graves accusations qui visaient également Jeane Manson, l’ancienne compagne de l’acteur. Coline Berry accusait en effet la chanteuse d’avoir été présente lors des faits qu’elle reproche à son père. Face à de tels propos, son ancienne belle-mère avait alors décidé de porter plainte pour diffamation. Un procès finalement remporté par Jeane Manson car Coline Berry a été condamnée le 14 avril dernier à verser 20 000 euros à l’ancienne compagne de son père. Un verdict inadmissible pour l’avocate de Coline Berry, qui avait estimé que cette décision était “consternante”. La fille de Richard Berry avait alors fait part de son souhait de faire appel.
Une nouvelle audience doit donc ce tenir ce mercredi 9 novembre à Riom, dans le Puy-de-Dôme. Entre-temps, le parquet de Paris a terminé son enquête concernant la plainte déposée par la femme de 46 ans contre son père et son ex-compagne pour “viol sur mineur de 15 ans par ascendant, agression sexuelle sur mineur de 15 ans, et corruption de mineur commis en 1982 et 1986”. Mais les investigations ont finalement abouti à un classement sans suite le 31 août dernier pour prescription.
Dans le détail de l’enquête, dévoilée par Le Parisien ce mardi 8 novembre, on en apprend un peu plus sur les accusations portées par Coline Berry. “Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours embrassé mon père sur la bouche avec la langue”, aurait-elle ainsi confié face aux policiers, ajoutant que, lorsqu’elle avait entre 6 et 10 ans, son père se promenait nu et en érection devant elle. Il l’aurait même fait participer, avec sa compagne Jeane Manson, à un terrible jeu incestueux, intitulé le “jeu de l’orchestre”. “Tandis que Manson mimait des cymbales avec ses seins, Coline devait jouer de la flûte ou de la trompette avec le sexe de son père en érection”, rapportent nos confrères.
“J’avais les lèvres entrouvertes et un bout de son gland était dans ma bouche pour que je mime le souffle d’un instrument”, aurait également confié Coline Berry aux enquêteurs. En outre, la jeune femme aurait raconté que son père la forçait à “prendre des bains avec lui“, mais qu’il lui demandait aussi de “le photographier nu sous la douche”. Lorsqu’elle était adolescente, il lui aurait également touché la poitrine à travers ses vêtements et lui aurait confié qu’elle qu’elle était “bandante“.
Après le classement sans suite de sa plainte, son avocat avait réagi. “Coline Berry a dénoncé les faits effroyables qu’elle a subis dans son environnement familial pendant une grande partie de sa jeunesse, en sachant parfaitement qu’ils étaient prescrits, écrivait Me Patrick Klugman. Je salue la décision du Parquet, qui après une enquête longue et minutieuse, prend acte de la prescription et les estime ainsi suffisamment caractérisés et donc vraisemblables.” Il ajoutait : “Personne ne pourra plus dire que Coline Berry est une menteuse, mais simplement que les faits ne peuvent plus être poursuivis. Coline Berry a trouvé en face d’elle un système remarquablement puissant orchestré par son père pour l’interdire de parole”.