Ce lundi 31 octobre, Nicolas Bedos a les honneurs du portrait de Libération. Le réalisateur s’y livre pudiquement sur son héritage, son désir d’enfant ainsi que sa compagne. Florilège.
Un quatrième film déjà salué. Après les nostalgiques Monsieur et Madame Adelman et La Belle époque ainsi que la suite des aventures de OSS 177, Nicolas Bedos poursuit sa route derrière la caméra. Ce mardi 1er novembre, les cinéphiles ont rendez-vous dans les salles obscures pour découvrir Mascarade dans lequel il met en scène Pierre Niney, Isabelle Adjani, Marine Vacth et François Cluzet et qui avait été présenté hors compétition lors du Festival de Cannes 2022. A l’occasion de cette sortie en salles, le réalisateur a les honneurs du Portrait de quatrième de couverture de Libération. Même s’il reste pudique, le fils de Guy Bedos s’y laisse aller à quelques rares confidences sur des sujets qui lui sont chers. A commencer par son père. Ce père, ce héros sur lequel il n’a jamais tarit d’éloges. Ce père qu’il qualifie de “corrosif et sympa” quand il se voit lui-même comme “carnassier, mais pas sympa“. Ce père fatigué de vivre puisqu’il était atteint d’Alzheimer et que Nicolas Bedos a accompagné vers la mort. Ce père qu’il a voulu rendre fier.
Mais de ce père, aujourd’hui, Nicolas Bedos n’a plus grands souvenirs physiques, puisque son héritage, Guy Bedos l’a flambé. “L’autre jour, je suis passé Quai de l’horloge où il y a eu longtemps un appartement où la lumière restait allumée, veilleuse noctambule et fanal fatal qui attirait les naufragés de l’aube. Nicolas Bedos habitait en dessous, avec vue sur la Seine et la Samaritaine“, raconte l’auteur du Portrait de Libération, précisant que l’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier a désormais déménagé dans “une nouvelle location boulevard Saint-Germain où il n’est pas souvent tant il enchaîne les tournages depuis six ans“. Surtout, le journaliste imagine que son interlocuteur a “toujours vécu dans le luxe bohème et qu’il doit crouler sous un héritage opulent“.
La réalité est quelque peu différente. Nicolas Bedos reconnaît qu’il a bel et bien été “sur-gâté, surprotégé” mais cela n’a pas duré. “Son père était flambeur et outrageusement généreux. Il rinçait la compagnie“, rapporte notre confrère, tandis que le principal intéressé confirme : “A la fin, il fallut tout vendre“. L’auteur de l’article précise toutefois que Nicolas Bedos peut compter sur le succès de ses films pour le maintenir à flot, “à moins que lui aussi ne dilapide le butin“. Néanmoins, il dispose toujours d’un bien à très forte valeur sentimentale : une maison au-dessus de Saint-Paul-de-Vence dans le village où il a passé ses premières années. “Il y verra peut-être grandir l’enfant qu’il n’a pas encore, avançant en biais vers la paternité à 40 ans passés“, écrit notre confrère. Un désir de paternité de plus en plus présent. S’il n’est plus en couple avec Doria Tillier, Nicolas Bedos partage la vie depuis quelque temps d'”une compagne qui faisait dans le commerce numérique et songe à bifurquer vers d’autres activités“. Un sujet sur lequel le comédien est beaucoup plus avare. Pour vivre heureux, vivons cachés ? Nicolas Bedos a en tout cas fait le choix de préserver ce pan de son existence.