Depuis la mort de Lola, les anonymes affluent rue Manin pour lui rendre hommage. Pour les voisins de la famille de la collégienne de 12 ans, les allées et venues sont compliqués.
Dans cet immeuble de la rue Manin, les regards sont embués et les mines, dévastées. Vendredi 14 octobre dernier, c’est là que le corps de la petite Lola a été retrouvé dans une valise. C’est là, où elle vivait avec ses parents, que la collégienne aurait été tuée après avoir été violée. Depuis l’annonce de cette tragédie, les anonymes affluent pour déposer fleurs et autres mots au pied de cette résidence du XIXe arrondissement de Paris. Et les voisins sont apeurés et bouleversés pour les parents de Lola. “Ils ont le coeur sur la main, a témoigné un habitant dans C à vous, mardi 18 octobre. Ils sont très gentils. Ca me choque, ça me trouble. Tout le monde est troublé. Je sens qu’il y a une atmosphère… pas de guerre, il ne faut pas exagérer, mais on n’est pas bien.”
Selon un autre voisin de la famille de Lola, plusieurs personnes pensent quitter le bâtiment. “Je pense que certains vont partir, surtout les familles qui ont des enfants en bas âge, a expliqué Clément au micro de C à vous. (…) Il y a énormément de voisins qui ne se sentent pas bien, pas en sécurité et qui veulent déménager.” Déjà dévastés par l’atroce mort de la collégienne de 12 ans, certains habitants ont beaucoup de mal à gérer l’afflux de personnes qui viennent se recueillir. “Pour nous, c’est là que c’est compliqué, a-t-il poursuivi. Ca nous rappelle tout le temps ce qu’il s’est passé, ça ne nous permet pas de penser à autre chose. Il y a des gens qui essayent de rentrer, qui viennent toquer aux portes… Ca commence à être pesant.”
Ce lundi 17 octobre, Dhabia B. a été mise en examen pour le meurtre de la petite Lola et a été placée en détention provisoire à la prison de Fresnes. “Elle est arrivée en pleine nuit”, a expliqué un membre du pénitencier dans les colonnes du Parisien. A peine arrivée, la principale suspecte a été “laissée dans une pièce quelques heures et au petit matin”, elle a été “installée dans une cellule où elle restera seule”. Selon Le Parisien, elle aurait reconnu les faits auprès de la police avant de se rétracter. La principale suspecte a confirmé avoir croisé Lola dans le hall de son immeuble du XIXe arrondissement de Paris et l’avoir entraînée jusqu’à l’appartement de sa sœur, où elle était hébergée. C’est là qu’elle l’aurait violée puis tuée avant de cacher son corps dans une malle en plastique.