Laureen Rahn, 14 ans, a disparu le 27 avril 1980 après une soirée entre amis à son domicile de Manchester, dans le New Hampshire. Closer revient sur cette mystérieuse affaire.
C’était une adolescente comme les autres. Laureen Rahn, 14 ans, a vu sa vie basculer dans la nuit du 26 au 27 avril 1980, lorsqu’un évènement l’a arrachée à son appartement de Manchester, dans le New Hampshire. Mais qu’est-il vraiment arrivé après minuit et demi, l’heure à laquelle l’adolescente s’est retrouvée seule dans le cocon qu’elle partageait avec sa mère ? Tout commence le 26 avril 1980. Profitant que sa mère, Judith, soit de sortie, Laureen Rahn, 14 ans, invite chez elle deux de ses amis. L’alcool coule à flot pour les trois adolescents, mais la fête tourne rapidement court. Vers minuit et demi, Laureen entend des voix dans le couloir de son immeuble. Paniquée à l’idée que sa mère ne la surprenne en train de boire avec ses amis, elle fait discrètement sortir le garçon et envoie la fille se cacher dans sa chambre. C’est la dernière fois qu’elle sera vue en vie.
Vers 1h15 du matin, Judith Rahn découvre que toutes les ampoules du couloir menant à son appartement ont été dévissées. Intriguée, la mère célibataire entrouvre la porte de la chambre de Laureen. Sous ses couvertures, sa fille dort paisiblement. Ou c’est ce qu’elle croit. Le lendemain matin, Judith découvre une autre que Laureen dans le lit de sa fille. L’amie de l’adolescente a dormi sur place, et certifie avoir vu Laureen se coucher dans le canapé du salon. Pourtant, les coussins du canapé sont impeccables. Personne n’y a dormi. Mais où est donc Laureen ?
Une respiration à l’autre bout du fil
Bouleversée, Judith Rahn signale la disparition de sa fille aux autorités. Mais sur place, c’est à un mur d’indifférence que se heurte la mère en détresse. Les policiers sont persuadés que l’adolescente a fait une fugue, d’autant qu’un chauffeur de bus certifie avoir l’avoir déposée dans le sud de Boston. Toutefois, les certitudes de ce dernier finissent par s’estomper, et bientôt, la police doit se rendre à l’évidence : Laureen Rahn n’est pas partie de son plein gré. Malheureusement, aucun élément ne permet aux autorités de retrouver la trace de l’adolescente.
Mais l’espoir renaît. Le 1er octobre 1980, Judith remarque que trois appels étranges lui ont été facturés. Deux d’entre eux ont été émis dans un motel de Santa Monica, le troisième a été passé dans un motel de Santa Ana à un numéro d’urgence pour les adolescents victimes d’agressions sexuelles. Persuadée que Laureen y est pour quelque chose, Judith implore la police de creuser cette piste. Mais là encore, les autorités ne trouvent rien. Une nuit, vers 3h45 du matin, Judith reçoit alors un mystérieux appel. Au bout du fil, personne ne lui répond, mais une respiration se fait entendre. L’appel sera renouvelé à de multiples reprises pendant des années, plus fréquemment autour de la période de Noël, sans que jamais son émetteur ne se fasse connaître.
Quarante ans de mystère
Judith Rahn est décédée avec la certitude que la respiration à l’autre bout du fil était celle de sa fille. Les policiers, eux, ne sont sûrs de rien. Pour Tony Fowler, ex-inspecteur de police ayant travaillé sur l’affaire il y a 20 ans, Laureen serait sortie volontairement de l’appartement. Toutefois, n’ayant pris aucune affaire avec elle, l’adolescente avait probablement l’intention d’y revenir. On ne saura sûrement jamais ce qui, peut-être, l’a retenue à l’extérieur de chez elle.
Quarante-ans après, la famille de Laureen Rahn nourrit encore l’espoir de la retrouver en vie. “Dans mon cœur, je veux croire qu’elle est en vie, mais je ne sais pas, confiait JoBeth Swanson, la sœur de Judith et tante de l’adolescente disparue, au site en 2020. Il y a une tante qui ne la croit pas morte, et une autre qui ne veut pas croire qu’elle soit morte.” Sans certitude, JoBeth, qui était proche de Judith et Laureen, garde le même numéro de téléphone depuis quatre décennies. Au cas où Laureen la voix de Laureen finirait par raisonner.