Un homme, au profil lambda a fait croire pendant un an que son épouse avait disparu. En réalité, il l’avait abattue. Un sordide meurtre commis par un homme lambda.
En 2019, un homme dans le Nord de la France exécute son épouse en lui tirant une balle dans la tête. Il se débarrasse de son corps aux Pays-Bas. Un an plus tard, ce retraité décède. Après sa mort, les enquêteurs vont faire la lumière sur cet homme au profil lambda. Nos confrères du Parisien sont revenus sur Michel Hamilière, qui selon ses collègues de travail, avait “une belle situation”. ” C’était le tout mou de la compta, discret, sans problème. Je ne l’ai jamais vu s’énerver, il s’effaçait toujours”, confie l’un d’entre eux. Certains vont plus loin dans la description : “Parfois, on avait envie de le secouer”. Alors quand ils ont appris que leur ancien collègue de travail avait exécuté sa femme, tout le monde était sous le choc. “On ne le croyait pas assez dynamique pour ce genre de choses”.
Pourtant, cet homme qui paraît si peu énergique aux yeux de ses collègues, était en réalité un vrai manipulateur. Pendant un an, il va faire croire à ses proches que sa femme a disparu. “Il a manigancé, monté des stratagèmes, continué à vivre sans être, visiblement, gagné par les remords”, synthétise Sébastien Piève, procureur de Dunkerque, qui vient de rendre publique cette histoire “exceptionnelle par son machiavélisme”. “C’est dingue, on pourrait en faire un film !”, déclare un voisin du meurtrier.
Quand il décède, son neveu se rend à son domicile et va trouver tous les papiers personnels de sa tante. Un fait impensable puisque cette dernière était censée être partie. “Carte d’identité, passeport, permis de conduire, carte Vitale…”, tout est là. “C’est moi qui lance la procédure de disparition inquiétante”. L’enquête est alors lancée. Grâce aux bornages de son portable, les enquêteurs vont découvrir que le retraité faisait des déplacements fréquents en Belgique. Ils demandent alors une coopération internationale. Deux heures plus tard, leurs homologues hollandais prennent contact avec les enquêteurs français, car ils ont trouvé le cadavre d’une sexagénaire aux cheveux roux qui pourrait correspondre à la description de la disparue. “Ils se rendent aux Pays-Bas. La balle extraite à l’arrière du crâne de la victime est analysée. Elle correspond au calibre du fusil retrouvé au domicile du retraité.”