Difficile de reconnaître Adam Driver derrière les traits tirés et la chevelure grisonnante de son nouveau personnage. La vedette de Star Wars change de registre. On analyse ça !
La rentrée a été plutôt chargée pour Adam Driver. Le sex symbol a fait un passage éclair à la Mostra de Venise pour y présenter White Noise, disponible sur Netflix en fin d’année. Cette adaptation d’un roman du sulfureux Don DeLillo (dont le roman Cosmopolis avait été précédemment adapté par David Cronenberg avec Robert Pattinson) suit l’histoire d’une famille américaine face aux conflits du quotidien, chacun de ses membre explorant “les mystères universels de l’amour et de la mort (…) dans un monde instable“, dixit le synopsis. Pour Adam Driver, White Noise a la saveur des retrouvailles. Le film a donné l’occasion à la vedette de Star Wars de retravailler une nouvelle fois avec son cinéaste fétiche, Noah Baumbach, qui l’avait dirigé dans Marriage Story il y a trois ans. Driver partage également l’affiche de son nouveau film avec la compagne du réalisateur, l’actrice et réalisatrice Greta Gerwig, une camarade de longue date rencontrée sur le tournage du très indé Frances Ha en 2012, une époque lointaine où celui-ci n’était (même) pas encore l’un des visages emblématiques de la série Girls de Lena Dunham.
Aujourd’hui, Adam Driver fricote avec le gratin de Hollywood : Martin Scorsese (Silence), Steven Spielberg (Lincoln), Clint Eastwood (J. Edgar), Spike Lee (BlacKkKlansman), J.J. Abrams (Le Réveil de la Force), Terry Gilliam (L’Homme qui tua Don Quichotte)… L’acteur vient d’ajouter à son tableau de chasse un autre très célèbre nom du cinéma indépendant américain : Michael Mann, un génie dans son genre à qui l’on doit notamment des chefs d’oeuvre comme Le Dernier des Mohicans avec Daniel Day-Lewis, Heat avec Robert De Niro et Al Pacino, Collateral avec l’insubmersible Tom Cruise ou encore le biopic Ali avec Will Smith. Cet été, le cinéaste braquait ses caméras sur Adam Driver dans le cadre du tournage de son prochain film, Ferrari, inspiré du créateur de la firme éponyme. Situé en 1967, ce faux biopic, selon Michael Mann, prend pour point de départ la faillite d’Enzo Ferrari, alors pris entre un mariage tempétueux, le deuils de son fils Dino et la reconnaissance d’un autre enfant. Pour se refaire, l’entrepreneur mise alors tout sur une course, la célèbre 1000 Miglia. Des premières photos de tournage révèlent un Adam Driver méconnaissable dans le rôle principal. Avec une chevelure grise et des traits tirés, tout porte à croire que Michael Mann s’apprête à déglamouriser l’égérie de Burberry.
Après Ferrari, Adam Driver grimpera à bord d’un autre bolide. Un mastodonte d’un tout autre genre dirigé par une légende hollywoodienne : Francis Ford Coppola. L’acteur est en effet attendu dès cet automne sur le plateau de tournage de Megalopolis, un projet que le réalisateur du Parrain et d’Apocalypse Now caresse depuis de très nombreuses années. Pour donner vie à son rêve, Coppola a sorti les grands moyens. Ne pouvant compter sur l’aide des majors, davantage intéressées par les franchises et les super-héros, le cinéaste finance en partie avec son propre argent le tournage de Megalopolis, une production appelée à faire date dans l’histoire de Hollywood puisqu’elle aura recours à un dispositif technique de pointe : la prise de vue “virtuelle” dont un studio d’Atlanta s’est fait une spécialité ces dernières années. Situé dans un New York alternatif, ce long-métrage SF est annoncé comme une « histoire d’amour et d’introspection profonde sur la nature de l’Homme ». Adam Driver y donnera la réplique à Dustin Hoffman, Forest Whitaker, Zendaya, Laurence Fishburne et Cate Blanchett. De quoi donner le tournis !