Mort il y a 30 ans et âgé de seulement 44 ans, Michel Berger a laissé une trace indélébile dans le paysage musical français. Pourtant la tragédie aurait pu être facilement évitée…
Ses morceaux sont cultes, ses paroles sont connues de tous les Français et il est derrière certaines des chansons les plus appréciées de la musique française. 30 ans après sa mort, qui a eu lieu le 2 août 1992, Michel Berger reste une icône musicale, un artiste accompli dont le talent aurait pu continuer de s’épanouir et toucher tous ceux qui l’entouraient s’il n’y avait pas eu cet après-midi tragique à Ramatuelle.
Comment Michel Berger est-il mort ?
Ce jour fatidique du 2 août , Michel Berger se trouve avec sa femme, France Gall, dans le sud de la France dans le Var, dans sa propriété de Ramatuelle. Il vient de faire une partie de tennis sur un terrain ensoleillé contre Marie-François Holtz, la compagne du journaliste Gérard Holtz. Une fois la partie terminée, le chanteur compositeur retourne au frais et à l’ombre dans sa maison, où il sera foudroyé par un infarctus qui prive à tout jamais France Gall de son mari, et ses enfants Pauline et Raphaël de leur père. Il avait seulement 44 ans. Lorsque les pompiers et les secours, rapidement appelés, sont arrivés sur place, Michel Berger était déjà mort et aucune technique de réanimation ou de massage cardiaque n’aurait pu le ramener à la vie. Selon Purepeople, c’est à ce moment-là que les secours diront à France Gall la phrase terrible que tout le monde redoute d’entendre : “On est désolé, on ne peut plus rien faire“.
Pourquoi sa mort aurait-elle pu être évitée ?
Les circonstances tragiques de la mort de Michel Berger ne sont pas toujours racontées dans les détails, pourtant il semble clair qu’avec un peu plus de prévention, le compositeur aurait pu survivre à sa crise cardiaque. La première chose à savoir est qu’au moment de sa mort, Michel Berger était très anxieux, occupé par plusieurs projets importants. Il y avait d’abord l’adaptation anglophone de Starmania, mais aussi l’album enregistré en duo avec sa femme France Gall, et à propos duquel les disputes ont été nombreuses. Côté personnel, la famille était forcément inquiète depuis le diagnostic de leur fille Pauline, atteinte de la mucoviscidose. Mais les vacances étaient là pour le relaxer et lui permettre de prendre du bon temps avec ses amis, le couple de journalistes Holtz, mais aussi son voisin, Claude-Michel Schönberg.
Le repos aura malheureusement été de courte durée, notamment à cause des douleurs ressenties par Michel Berger au niveau de la poitrine. Gala explique que c’est pendant la partie de tennis que le chanteur a commencé à souffrir mais, ne voulant pas inquiéter sa femme, il n’en parle pas à France Gall et se contente d’interrompre la partie de tennis et de remonter dans la maison. Les heures passent et tandis qu’il prend un bain, Michel Berger ressent à nouveau ces fortes douleurs au niveau de la poitrine, assez puissantes pour le convaincre d’en parler à France Gall qui s’empresse d’appeler le médecin. Allongé sur son lit, le compositeur de Starmania explique au médecin : “Cela me serrait dans la poitrine, je ne veux pas re-souffrir comme ça”. Le médecin fait à son tour venir le Samu, qui arrivera malheureusement trop tard.
Michel Berger serait-il mort s’il avait mentionné ses douleurs à la poitrine dès le début, alors qu’il était en train de jouer au tennis avec ses amis ? C’est une question à laquelle on n’aura jamais la réponse, mais il est possible que ce soit aussi une question que se soit posée France Gall des années après la mort de son mari. En effet s’il l’avait prévenue plus tôt, la chanteuse aurait pu appeler les secours plus tôt et ainsi grandement améliorer les chances de survie de Michel Berger. Une prise en charge rapide est un facteur majeur dans le traitement des arrêts cardiaques et aurait pu être déterminante. Les choses ne se sont malheureusement pas passées ainsi, et les problèmes cardiaques dont souffrait le chanteur auraient peut-être eu raison de lui tôt ou tard. A France Dimanche, son attaché de presse Grégoire Colard explique en effet que Michel Berger souffrait de problèmes de cholestérol et ne pensait pas mourir vieux. Une intuition qui s’est révélée vrai ce fameux 2 août 1992.