France 3 diffuse, ce jeudi 6 octobre, la série Laëtitia qui revient sur la triste affaire de Laëtitia Perrais tuée en 2011 par Tony Meilhon. Une affaire qui avait ensuite rebondi avec la mise en examen du père d’accueil de la jeune fille…
C’est un fait divers qui avait tenu en haleine la France entière. En janvier 2011, Laëtitia Perrais disparaissait. Les enquêteurs vont rapidement découvrir que la veille de sa disparition, la jeune fille de 18 ans avait passé la soirée avec un certain Tony Meilhon. Un homme dont le casier judiciaire est déjà bien chargé avec 13 condamnations pour des faits allant du vol au viol. Chez lui, les enquêteurs retrouveront, notamment, une boucle d’oreille de Laëtitia, des photos d’elle sont également découvertes dans le téléphone portable du suspect… Mais Tony Meilhon nie toute implication dans la disparition de la jeune fille. Il ne passera aux aveux que lorsque la tête, les bras et les jambes de Laëtitia seront retrouvés dans une nacelle immergée dans l’étang où il aimait pêcher. En 2013, Tony Meilhon est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Un dramatique fait divers sur lequel la série Laëtitia, diffusée ce jeudi 6 octobre sur France 3, revient.
Cependant, il semble que Laëtitia Perrais avait déjà été confrontée à de lourdes épreuves lors de sa courte vie. En août 2011, deux femmes portent plainte pour agressions sexuelles contre Gilles Patron, le père d’accueil de Laëtitia et de sa sœur jumelle, Jessica. Les deux fillettes avaient été placées chez lui en 2001. Jessica finit également par révéler avoir aussi été violée plusieurs fois par Gilles Patron depuis 2006. Elle précise qu’elle ne sait pas si sa sœur a également subi des sévices. En revanche, la meilleure amie de Laëtitia révélera plus tard que le père d’accueil s’en serait également pris à Laëtitia. Gilles Patron est alors mis en examen.
En mars 2014, il est jugé par la cour d’assises de Loire-Atlantique pour viols et agressions sexuelles sur cinq victimes, dont Jessica. Pour Laëtitia, l’agression n’a jamais pu être prouvée et Gilles Patron a bénéficié d’un non-lieu. L’accusé a été décrit par les experts comme un pervers capable de “n’éprouver ni regret, ni culpabilité, ni affect”. Il a écopé d’une peine de prison de huit ans. En octobre 2017, Gilles Patron a pu sortir de prison grâce à une remise de peine. Il fait néanmoins l’objet d’un suivi socio-judiciaire et d’une injonction de soins. Il est inscrit au fichier des délinquants sexuels et a été privé de ses droits civiques pendant dix ans, comme le rappelait Ouest-France en 2021.