A l’occasion d’un article publié dans le Journal du Dimanche, Sara Giraudeau est revenue sur le décès de son père Bernard Giraudeau.
Elle est à l’affiche du film Le Sixième Enfant. Ce mercredi 28 septembre 2022, les cinéphiles vont pouvoir retrouver Sara Giraudeau dans les salles obscures. A l’occasion de la promotion de ce long-métrage, l’actrice s’est laissée aller à quelques confidences lors d’un entretien au Journal du Dimanche, au sujet du décès de son père, Bernard Giraudeau, disparu en 2010. Alors qu’elle va devenir maman pour la première fois, la comédienne doit vivre avec le deuil de son père. Une période sombre pour la jeune femme : “C’était un grand écart émotionnel. Mais j’ai pris conscience de l’importance de la vie plus tôt, quand ma tante est décédée. C’est elle qui avait élevé ma mère, dont les parents sont morts lorsqu’elle avait 8 ans. Je la considérais comme ma grand-mère. Tout ça m’a préparée à faire face à beaucoup de choses”, confie-t-elle.
Sara Giraudeau a longtemps souffert de phobie scolaire
Désormais maman de trois enfants, Sara Giraudeau est une femme comblée. Mais ce ne fut pas toujours le cas, notamment dans son enfance. Sa maman, Anny Duperey, confiait en effet que sa fille avait mené un long combat contre la phobie scolaire : “Elle s’est mise à vomir devant la grille du collège et à s’évanouir en classe”. Dans une interview accordée à Madame Figaro ce vendredi 26 août 2022, la comédienne avait d’ailleurs indiqué que ses parents ont “mal observé” sa “phobie scolaire”, à l’époque. “Enfant, je savais qui j’étais, et j’avais conscience d’être inadaptée à l’école. J’ai dû attendre la fin de ma scolarité pour me retrouver. À 16 ans, un psychologue a diagnostiqué une phobie scolaire chez moi (il en existe différentes formes), et changer d’école m’a fait aller mieux. Ça a été un tel traumatisme pour moi que je suis aujourd’hui très attentive au bien-être de mes enfants à l’école.”
Les parents d’Anny Duperey morts alors qu’elle n’avait que 8 ans
Et dire qu’Anny Duperey, la maman de Sara Giraudeau n’a jamais voulu avoir d’enfant. Certainement à cause de la mort de ses parents, asphyxiés au monoxyde de carbone alors qu’elle n’avait que huit ans. “J’étais du côté rompu de la chaîne, les liens étaient cassés. J’avais eu une réaction assez brutale, en fait, en me disant ‘Puisque c’est comme ça, vivons, mais ça se terminera avec moi’. Et c’est vrai que j’étais plus que réticente. L’idée de l’enfant me provoquait des crises. Renouer avec le danger de perte, avec des douleurs, peut-être une petite vengeance vis-à-vis des parents”. Et un homme a complètement changé sa vie : “Et Bernard a eu cette phrase : ‘Le refus de l’enfant, à ce point-là, c’est une forme de suicide’. Et quand on aime les mots et qu’on les écoute bien… ces mots-là étaient tellement justes que j’ai tout de suite reconnu que c’était le suicide d’une lignée qui allait mourir avec moi.”
Anny Duperey se confie sur la maternité
Six mois après avoir entendu la phrase de son compagnon, Anny Duperey tombe enceinte de Gaël, puis de Sara. Malheureusement entre les deux tourtereaux, la séparation aura lieu en 1991. “Nous avions tout pour être heureux, se souvenait-elle auprès de Paris Match. de beaux enfants, du travail, de l’argent, et il trouvait que le bonheur était chiant. Il enrageait de tout. Il était très négatif tout le temps. Un jour, je me suis dit : ‘Je n’y arriverai pas’, et je l’ai quitté. J’ai même peut-être rompu trop tard…” Pourtant Anny Duperey parle avec tendresse de sa relation avec Bernard Giraudeau : “On était un couple assez exemplaire. Nés à huit jours de différence, même se ressemblant un peu sur le même sourire. Il y avait quelque chose de très… Oh, ça a été un couple formidable, je dois dire”, s’est-elle remémoré auprès de Jordan De Luxe. Alors quand ils ont décidé de se quitter, “les gens le prennent mal, on fait semblant de ne pas entendre. Tout le monde a fait semblant que non, je n’avais pas quitté Bernard”. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Cris Campion avec qui elle est restée plus de dix ans. Heureuse grand-mère, elle partage aujourd’hui son temps entre ses enfants et ses petits-enfants : “On peint beaucoup ensemble. Je suis allée aux Beaux-Arts et j’ai failli être peintre (…). Quand je les garde pendant les vacances, j’achète de la terre à modeler pour en faire avec eux”, s’est-elle réjouie auprès de Nous Deux.