Récemment interviewé par Le Parisien à l’occasion de la prochaine exposition événement consacrée à Johnny Hallyday, Jean-Claude Camus, son producteur, a fait de nouvelles révélations sur les habitudes et dernières heures de son ami.
Jean-Claude Camus, producteur de Johnny Hallyday pendant 35 ans s’est montré très ému lors de l’interview du Parisien. En effet, à l’occasion de la prochaine exposition événement consacrée au défunt rockeur, l’homme désormais retraité s’est confié sur sa relation avec Johnny, mais aussi sur ses habitudes en concert ou encore sur les dernières heures de sa vie.
Alors que Jean-Claude Camus s’est ainsi replongé dans les affaires de Johnny, il s’est confié avec émotion : “C’est le costume Gucci qu’il portait ce soir-là. C’est un de mes concerts préférés. Johnny était particulièrement beau à l’écran et en grande forme. Il y avait un million de spectateurs à Paris et 10,3 millions de téléspectateurs à la télé. C’était fou !”, s’est-il rappelé.
Jean-Claude Camuse “Nous comptions après”
L’ancien producteur a par la suite expliqué son rôle dans cette exposition, si chère à son coeur mais également à celui de Laeticia Hallyday, veuve de Johnny : “Je suis la mémoire de Johnny, selon l’expression de Laeticia. Elle n’a pas tout connu. Et il y a eu tellement de choses fausses écrites et dites sur Johnny. Trente-cinq ans, c’est un bail. J’essaye d’apporter mes souvenirs et mon expertise à cet événement.”
Le journaliste du Parisien lui a par la suite demandé s’il avait conservé des affaires de son amitié avec Johnny, alors qu’il était son producteur. Jean-Claude Camus s’est alors expliqué, peiné : “La parka rouge du ‘C’est la mort dans l’âme’ que je portais sous la pluie le 4 septembre 1998 quand on a annulé la première date au Stade de France et que j’ai retrouvée par hasard dans ma maison de campagne. C’est malheureusement tout. Quand Johnny m’a quitté, pendant quatre ans, j’ai eu beaucoup de peine et j’ai tout donné. Quant aux décors des concerts, ils ont tous été détruits sous contrôle d’huissiers. C’était trop gros et trop cher à conserver. Nous étions aussi fous l’un que l’autre quand nous lancions des spectacles. Nous imaginions, nous commandions et nous comptions après.“
Jean-Claude Camus “Je lui ai dit qu’il fallait qu’il se remplume”
L’ancien producteur a par la suite tenu à dépeindre le côté matérialiste et très conservateur du plus célèbre des rockeurs français, que les gens ne connaissaient peut-être pas : “Il gardait tout, surtout ses habits de lumière. Ils étaient toujours choisis avec un grand soin et ils avaient un effet incroyable sur lui. Quand il était très fatigué, il s’habillait et devenait un autre homme. C’était un rituel, comme le fait de manger avant un concert. Même avec deux heures de retard, il fallait qu’il mange. Je ne l’ai jamais vu presser le pas, encore moins courir, même à la bourre dans un aéroport.”, a-t-il confié en se souvenant.
Puis est venu le temps du souvenir un peu plus douloureux, de la pleine émotion, des derniers instants. Les jours qui ont précédé la disparition de son si grand ami. Jean-Claude Camus a tout d’abord expliqué à quel point cette exposition compte pour lui. Celle-ci abritera le bureau de Johnny situé à Marnes-la-Coquette, reconstitué à l’identique. Ce qui saura raviver de vifs souvenirs à son ancien producteur : “Ce sera une immense émotion pour moi. J’ai passé tellement de temps avec lui dans son bureau de Marnes-la-Coquette. Et c’est là que je l’ai vu pour la dernière fois, le samedi soir avant sa disparition, trois jours plus tard. Il était vraiment diminué. C’est Laeticia qui a insisté : ‘Ca lui fera plaisir’. Je lui ai dit qu’il fallait qu’il se remplume parce qu’il avait encore des voix à faire pour son album. Lui, sa dernière phrase, c’est : ‘T’as une tache’. Je ne l’avais même pas vue sur mon pull tant elle était minuscule. Mais il avait raison.” s’est-il rappelé avec émotion.
Johnny Hallyday aura su marquer les mémoires, toutes, notamment celles de ses plus proches amis et collaborateurs. Bien que leurs chemins se soient éloignés pendant quelques années, Jean-Claude Camus et l’interprète de Je te promets ont su se retrouver pour, jusqu’au dernier souffle de Johnny, ne jamais se quitter. Une belle histoire d’amitié.