A l’occasion de sa venue sur le plateau de C à vous, Benjamin Biolay s’est confié sur sa carrière de chanteur. Et apparemment, il ne s’était pas prédestiné à la chanson.
Le 8 septembre dernier, Benjamin Biolay a sorti son dixième album, baptisé Saint-Clair. En parallèle, le film Les Apparences, dans lequel il tient l’un des rôles principaux, est sorti en salles le 18 septembre 2022. Deux projets pour deux carrières intenses. Invité sur le plateau de C à vous pour évoquer son actualité chargée, l’artiste s’est confié sur ses futurs projets. “Aura-t-on la chance de voir un film de Benjamin Biolay ?”, lui demande Mohamed Bouhafsi. “Catastrophe. La chance ça n’engage que vous mais j’aimerais bien. Et j’aimerais bien faire un film musical. Le mot ‘comédie musicale’ est un peu galvaudé mais un film vraiment musical me plairait beaucoup”, répond-il évoquant ainsi la possibilité qu’un jour, il passe derrière la caméra.
Mais si Benjamin Biolay est aujourd’hui, un artiste complet et réputé, il ne se destinait pas à faire de la chanson. “Si vous avez longtemps écrit pour les autres, avant de vous lancer, c’est que vous ne supportiez pas votre voix. Ça y est, c’est réglé ?”, lui demande ainsi Anne-Elisabeth Lemoine. Et la réponse de l’artiste est quelque peu déroutante : “C’est que je n’avais pas décidé d’être chanteur mais après quand on est auteur-compositeur, on se rend très vite compte que pour faire connaître les chansons, pour l’envoyer à Henri Salvador, il faut bien la chanter la chanson, il ne peut pas la deviner, on n’envoie plus les partitions”. Une franchise à toutes épreuves, qui caractérise bien le tempérament de l’artiste.
Benjamin Biolay et son passé d’alcoolique
Car Benjamin Biolay ne cache rien à son public. Et surtout pas son passé. A l’occasion d’un entretien pour Marie Claire, le chanteur avait évoqué sans tabou son addiction à l’alcool. “À 30 ans, j’étais alcoolo”, explique-t-il, révélant avoir bu jusqu’à cinq litres de vodka par jour. “J’étais mort de trouille en fait. Ce n’était pas agréable, je devenais gras, je n’étais même pas bourré. Je suis parti à la mer avec les enfants. Pendant six mois, je n’ai plus touché une goutte d’alcool. Et plus jamais d’alcool fort.” Parfois, il s’octroie tout de même un petit extras : “En studio, il m’arrive d’être bourré. Deux-trois verres vont me faire partir, faire taire mon putain de cerveau, ma dureté avec moi-même qui m’empêche de baiser une chanson quand je suis à deux doigts de trouver un truc.”
Benjamin Biolay : “Je n’aurais pas pu réaliser quarante albums pour les autres si j’avais été une épave”
Cette addiction à l’alcool lui aurait d’ailleurs coûté sa carrière : “On a fait de moi le successeur de Serge Gainsbourg. Mais je n’aurais pas pu réaliser quarante albums pour les autres si j’avais été une épave.” Heureusement pour lui, le chanteur a aussi pu compter sur sa famille et surtout ses deux filles. A l’occasion d’un entretien pour En aparté, sur Canal +, l’artiste a évoqué avec émotion son rôle de papa et sa relation avec Anna, fruit de ses amours avec son ex-compagne, Chiara Mastroianni : “Ce n’est pas parce que l’on divorce que l’on n’est plus une famille. C’est notre façon de voir les choses. C’est intime”. Et pour Benjamin Biolay la famille est sa priorité : “Vous avez dit que votre fille, sa mère et sa grand-mère, comptent plus que tout pour vous, c’est toujours vrai”, s’est interrogée Nathalie Levy. “Oui c’est vrai. Ma fille, sa mère et sa grand-mère sont très importantes pour moi comme mes parents et mes sœurs.”
Le chanteur évoque sa relation avec ses filles
Quant à l’éducation qu’il transmet à ses enfants, Benjamin Biolay ne souhaite pas être considéré comme un père laxiste : “J’ai été élevé un peu à la dur, il était difficile de me confier à mes parents qui étaient d’une autre génération et je veux éviter cela à mes enfants. Je suis toujours un papa, je ne suis jamais un pote mais il y a moyen de me parler suffisamment”. Un seul regret revient dans la bouche du chanteur : le fait que la maman de sa seconde fille vive en Argentine : “C’est difficile. On va voir comment la vie se passe. D’autant que l’Argentine n’est pas dans un état réjouissant. Fatalement, j’aimerais qu’elle grandisse en France, parce que c’est aussi chez elle. Je n’ai toujours pas pu retourner en Argentine – où elle grandit – en raison de la crise sanitaire”.