Le parquet de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, a ouvert une enquête pour « d’éventuelles violences commises par personnes dépositaires de l’autorité publique ». Une démarche dont l’origine est un signalement par des associations de violences policières sur des migrants à Calais survenues en août.A la réception du signalement, « j’ai saisi l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) de Lille pour enquêter sur les faits qui m’ont été signalés », a précisé à l’AFP le procureur de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras, précisant que les investigations « commençaient ».Des « coups au visage » et des « coups de pied au sol »Les faits présumés, qui remontent à la nuit du 22 au 23 août, sont relatés dans un communiqué de Human Rights Observers (HRO), un projet soutenu par l’Auberge des Migrants et Utopia 56. Les victimes ont rapporté aux associations qu’un groupe de migrants, originaires d’Érythrée, s’était rendu ce soir-là « sur le parking d’une station-service de Calais afin d’essayer de monter dans un camion avec l’espoir de rejoindre le Royaume-Uni ».Une fois sur place, « à la vue d’un camion de CRS, une partie du groupe » a fait demi-tour « et seules deux personnes âgées de 18 ans » sont restées. Selon leur témoignage, les CRS leur auraient alors porté des « coups au visage » et, alors que ces deux personnes étaient à terre, « environ sept CRS » leur auraient « donné de nombreux coups de pied au sol », selon le communiqué des associations. « Les CRS sont repartis en riant, laissant les deux personnes blessées au sol », ont-elles ajouté.Contactés, les pompiers ont transporté l’une des victimes à l’hôpital. Le certificat médical établi par un médecin « fait état de saignements et d’une déviation de l’arête nasale (fracture), de douleurs à la palpation thoracique, ainsi que de douleurs scrotales », ont-elles précisé.ParisGentilly : Evacuation d’environ 400 migrants sans-abri d’un bâtiment videSociétéToulouse : Des migrants s’installent dans un ancien collège, des heurts éclatent avec des habitants