BFMTV a pu se procurer les images de vidéosurveillance du terminal de l’aéroport, enregistrées au moment de l’attaque qui a entraîné une riposte de la police aux frontières. Le sans domicile fixe qui a menacé les forces de l’ordre était inconnu des services de police.
Mercredi matin, un homme sans domicile fixe a été abattu par la police aux frontières dans le terminal 2F de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Quelques instants plus tôt, il s’était montré menaçant à leur égard, brandissant un couteau. BFMTV a pu se procurer les images de vidéosurveillance de l’attaque, qui permettent de comprendre le déroulé précis des événements.
Tout commence quand un SDF d’une quarantaine d’années, qui a ses habitudes à l’aéroport parisien, se montre agressif envers les agents de sécurité du site. La police aux frontières est appelée en renfort. Les forces de l’ordre avancent vers l’homme, et tentent de lui parler. Mais face à son attitude hostile, ils reculent.
Le SDF, qui est très grand, s’est en effet mis à courir vers les forces de l’ordre, en tenant un couteau dans sa main droite. C’est à cet instant que l’un des policiers tire, une seule fois, sur l’individu, qui s’écroule au sol, touché à l’abdomen. L’homme va tout de même tenter de se relever et de lancer son couteau sur les policiers.
Mortellement touché, il finit par s’écrouler à nouveau, et décède quelques minutes plus tard.
“Faisant preuve de sang-froid, les policiers ont neutralisé ce matin un individu menaçant en possession d’une arme blanche à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle”, avait indiqué la préfecture de police mercredi.
Cet homme sans domicile fixe âgé d’une quarantaine d’années et de nationalité française, qui avait ses habitudes à l’aéroport de Roissy, était complètement inconnu de la police et de la justice. Il n’avait jamais été condamné ou placé en garde à vue. Il était également inconnu des services de renseignement et ne présentait aucune trace de radicalisation. Aucun propos terroriste n’a été prononcé lors du déroulé des faits. La piste terroriste est donc pour le moment exclue.
Deux enquêtes ont été ouvertes, une par l’IGPN, la police des polices, comme c’est le cas à chaque fois qu’un policier fait usage de son arme de service. Une autre pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Le dossier a été confié au parquet de Bobigny.
Détail important, deux des fonctionnaires de police qui ont fait face au sans domicile fixe étaient équipés de caméras piétons. L’analyse des images permettra peut-être de mieux comprendre les motivations de l’homme tué mercredi.