Les autorités américaines réclament au Maroc l’extradition de Sébastien Raoult, un Français de 21 ans, pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité.
Le ministère français de la Justice n’a “pas la possibilité” d’intervenir “à ce stade” dans l’affaire d’un étudiant français incarcéré au Maroc, Sébastien Raoult, réclamé par les États-Unis pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité, a déclaré mercredi Éric Dupond-Moretti.
“Il s’agit, pour le moment, de la justice marocaine qui a été sollicitée par la justice américaine, et nous n’avons pas la possibilité, à ce stade, d’intervenir”, a expliqué le ministre de la Justice lors d’un point presse en marge d’un déplacement à Marseille.
“C’est une affaire qui nous concerne puisqu’il s’agit d’un ressortissant français extrêmement jeune qui encourt aux États-Unis (…) de très lourdes peines de prison”, a-t-il également déclaré. Mais “pour autant, la justice marocaine est une justice souveraine et indépendante”.
Sébastien Raoult est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Il encourrait une peine de 116 ans de prison aux États-Unis s’il était reconnu coupable des faits qui lui sont imputés, selon son avocat, Philippe Ohayon.
Éric Dupond-Moretti a toutefois assuré que le ministère des Affaires Etrangères est “évidemment mobilisé sur cette question”, puisqu’il s’agit d’un ressortissant français.
Selon la police marocaine, Sébastien Raoult a été interpellé le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé alors qu’il faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d’une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises, américaines notamment, dont Microsoft.