Deux policiers qui faisaient partie de l’équipage ayant aspergé sans raison de gaz lacrymogène un homme au Bourget (Seine-Saint-Denis) ont été suspendus, a-t-on appris mardi de source policière, confirmant une information du Parisien. La diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo de cette scène qui s’est déroulée dans la nuit du 14 au 15 juillet dernier au Bourget avait conduit la préfecture de police de Paris à saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).« Les fonctionnaires une fois identifiés feront l’objet d’une suspension », avait prévenu la préfecture de police dans un communiqué. L’IGPN a également été saisie d’une enquête pénale pour « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique », par le procureur de la République de Bobigny.Aspergé à bout portantDans la vidéo, on peut voir un véhicule de police reculer, puis s’arrêter à hauteur d’un homme, debout sur le trottoir, avec des sacs dans les mains. Un membre de l’équipage l’asperge alors à bout portant de gaz lacrymogène. La voiture de police redémarre ensuite, et s’éloigne en empruntant une rue en sens interdit, laissant l’homme seul crier sur le trottoir, avant de s’écrouler au sol.Les deux policiers identifiés et suspendus sont rattachés au commissariat d’Epinay-sur-Seine et étaient venus en renfort pour des violences urbaines, a-t-on ajouté de source policière. Selon Le Parisien, la victime, un homme d’une quarantaine d’années, est sans domicile fixe.JusticeHauts-de-Seine : L’IGPN enquête sur les plaintes de deux femmes pour violences policièresJusticePolice : L’arrivée d’une magistrate à la tête de l’IGPN, une « évolution » mais pas une révolution