L’enquête se poursuit à Douvres, où cinq membres d’une même famille ont été tués par l’un des leurs dans la nuit de mardi à mercredi. Le meurtrier, mort lui aussi, aurait souffert de “troubles psychiatriques”.
Des investigations sont toujours en cours à Douvres pour éclaircir les circonstances de la tuerie qui a coûté la vie à cinq membres d’une famille, ainsi qu’au meurtrier, aussi l’un des leurs, mercredi. Le parquet de Bourg-en-Bresse a ouvert une enquête pour “homicide volontaire”, confiée à la gendarmerie. BFMTV.com fait le point sur les premiers éléments qui ressortent des investigations.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les gendarmes de l’Ain reçoivent l’information selon laquelle plusieurs membres d’une famille vivant à Douvres, à une trentaine de kilomètres au sud de Bourg-en-Bresse, ont probablement été tués par un individu. Âgé de 22 ans et toujours retranché dans la maison, lui aussi fait partie de cette famille recomposée.
Une source proche de l’enquête indique à BFMTV que c’est le mis en cause qui appelle lui-même les gendarmes pour signaler les faits. Selon le parquet, cet élément est toujours en cours de vérification.
Au total, cent gendarmes sont mobilisés pour tenter d’intervenir auprès du forcené. L’antenne dijonnaise du GIGN est par ailleurs appelée sur les lieux, ainsi que des négociateurs.
Dans la nuit et au cours de la matinée, les gendarmes tentent d’établir un contact avec le jeune homme. Celui-ci refuse cependant de répondre à leurs appels téléphoniques, ainsi qu’aux tentatives de contact direct des négociateurs présents.
Finalement, le GIGN donne l’assaut mercredi, vers 11h35. En pénétrant dans le pavillon, ils constatent que le forcené, qui s’est réfugié dans une pièce fermée, est armé d’un fusil à canon long et d’un sabre japonais. Il a pris soin de revêtir un gilet pare-balles et avait disposé des protections en carton sur ses bras et ses jambes.
Malgré les sommations des gendarmes et la menace d’un pistolet à impulsion électrique pour tenter de le maîtriser, l’individu va au-devant des hommes du GIGN, ses armes en main. Les gendarmes font alors usage de leurs armes de dotation à quatre reprises, blessant grièvement le jeune homme à l’intérieur de la maison.
L’intervention des services de secours pour tenter de le réanimer n’y font rien: le forcené meurt de ses blessures peu avant midi.
Les victimes seraient le père du tueur, sa belle-mère, sa soeur de 17 ans, la fille de sa belle-mère âgée de 14 ans ainsi que son demi-frère de 5 ans. La famille avait emménagé à Douvres en juillet 2020. Une cellule psychologique doit être mise en place vendredi matin au sein de la mairie, annonce le site de la commune.
D’après nos informations, les membres de la famille ont été principalement tués à l’arme blanche, mais certains semblent présenter des plaies causées par une arme à feu. D’après les premières constatations des légistes, elles existent bel et bien, mais devront tout de même être confirmées par l’autopsie.
Pour l’heure, les motivations de ce jeune homme de 22 ans sans antécédents judiciaires restent inconnues. Le parquet rapporte qu’il aurait souffert de troubles psychiatriques. Selon nos informations, il aurait travaillé dans un fast food situé non loin du lieu du crime, et était revenu vivre dans la maison il y a quelques semaines seulement.
Les enquêteurs sont à la recherche de tout élément pouvant expliquer son geste, ils vérifient notamment qu’il n’a pas laissé un mot derrière lui à ce sujet.
Des gendarmes spécialisés ainsi que des médecins légistes ont effectué des constatations, des prélèvements et des analyses, et des vérifications sont encore en cours dans l’habitation ce jeudi, sans qu’on sache s’il s’agisse de perquisitions ou autre. Des analyses toxicologiques seront aussi pratiquées sur le corps du mis en cause. Par ailleurs, des investigations sont menées pour rechercher l’origine des armes.
Deux enquêtes sont en cours sur le dossier: la première, confiée à la gendarmerie, a été ouverte du chef d’homicide volontaire, tandis que la deuxième, confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie, vise à vérifier que les tirs des hommes du GIGN étaient justifiés.