Trois jeunes hommes, âgés de 16 ans, 18 ans et 20 ans, sont morts dans la nuit de vendredi à samedi à Angers, après avoir été poignardés. Le suspect, rapidement interpellé, a été placé en garde à vue mais n’a pas encore été entendu par les enquêteurs.
Trois jeunes hommes ont été tués à coups de couteau dans la nuit de vendredi à samedi, près du château d’Angers. Un suspect de 32 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Hospitalisé, il n’a pas encore été entendu par les enquêteurs. BFMTV.com fait le point de ce que l’on sait de ce triple homicide.
Dans la nuit de vendredi à samedi, dans le centre-ville d’Angers, vers 1 heure du matin, la police est appelée après un appel de jeunes femmes, importunées par un homme, a précisé à BFMTV le procureur d’Angers Éric Bouillard. “Mais quand la police est arrivée, l’homme était parti et c’était calme”, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) le magistrat.
Selon nos informations, l’homme revient une deuxième fois, avant d’être fermement éconduit par le groupe. A cet instant, la police n’est pas appelée. L’homme revient alors à la charge une troisième fois, armé d’un couteau, vers 3 heures du matin, sur l’esplanade Coeur de Maine, près du château d’Angers.
Trois jeunes hommes sont tués, âgés de 16 ans, 18 ans et 20 ans. Selon le procureur, “on ne sait pas” si les trois jeunes gens tués sont ceux qui avaient évincé le suspect précédemment. “Victime chacune d’un coup de couteau au thorax”, les trois victimes étaient “en arrêt cardiorespiratoire” à l’arrivée des secours qui n’ont pu les ranimer.
Trois autres personnes sont légèrement blessées. “L’altercation n’est pas liée à un tapage”, comme évoqué dans un premier temps, a affirmé le procureur.
Selon Ouest-France, deux des trois jeunes tués avaient joué, depuis leurs 6-7ans et jusqu’à il y a un an, au rugby au sein du SCO Rugby d’Angers. Même après leur départ, “on les voyait souvent le samedi, ils venaient voir les matchs”, a déclaré au quotidien le président du club, Jean-Benoît Portier. Comme beaucoup de membres du SCO Rugby, les deux rugbymen, selon le quotidien, étaient originaires de Wallis-et-Futuna, collectivité française d’outre-mer située dans le Pacifique-sud.
Au micro de BFMTV, Mélina, une amie d’une des victimes, a confié que le jeune homme “était magnifique, très gentil. Il nous aidait, il était tout le temps là pour nous sauver”.
“C’était un gars que j’appréciais beaucoup, c’était mes meilleurs amis, ils étaient tout le temps là pour moi”, a-t-elle expliqué.
Appelés à 2h50, les policiers ont découvert “une foule importante et parfois agressive, avec des jets de projectiles sur les services intervenants”, avait fait savoir dans la matinée Éric Bouillard dans un communiqué.
Après avoir poignardé les victimes, le suspect s’est enfui en courant. Des vidéos, circulant sur les réseaux sociaux, montrent la course-poursuite qui s’est engagé entre lui et des témoins.
“Lâche ce couteau”, peut-on entendre sur l’une d’elles. Le suspect est rattrapé et subit “alors des violences avant d’être prise en charge par la police municipale puis les secours”.
D’après nos informations, le suspect, âgé de 32 ans, est un réfugié politique depuis 2018. De nationalité soudanaise,il est connu de la justice pour des faits de conduite en état d’ivresse et aucun élément de radicalisation n’a été relevé.
Placé en garde à vue, le suspect a été hospitalisé. Samedi matin, il n’était pas en état de s’exprimer. Le procureur a précisé dans la soirée que le suspect “n’était pas gravement blessé”, sans être en mesure de préciser s’il avait pu être entendu dans la journée.