Une trentaine de pharmacies sont accusées d’avoir massivement facturé de faux tests antigéniques à l’Assurance maladie, révèle RTL ce mercredi. Le préjudice de la fraude est estimé à 53 millions d’euros. Un pharmacien aurait détourné à lui seul 18 millions d’euros.« Dans neuf cas sur dix, il s’agit d’une pharmacie qui prétend avoir distribué des tests à un infirmier, un médecin, un masseur-kinésithérapeute. La pharmacie va nous facturer des tests, qu’elle n’a pas délivrés à ces professionnels de santé », explique Thomas Fatôme, le directeur général de l’Assurance maladie.Quatorze plaintesAu total, 353 officines sont, ou ont été, concernées par une procédure de contrôle. 150 dossiers ont été classés sans suite et 169 pharmacies font toujours l’objet d’investigations. Quant aux 34 établissements concernés par cette nouvelle affaire, les services de la Cnam ont déposé 14 plaintes pénales. S’ils sont reconnus coupables, les professionnels risquent de devoir rembourser l’argent détourné et encourent une interdiction d’exercer, voire une peine de prison.Craignant qu’une telle affaire vienne dégrader « l’image de toute une profession », plusieurs syndicats de pharmaciens ont réclamé « la plus grande fermeté pour ses fraudeurs ». En parallèle, l’Assurance maladie, qui entend lutter davantage contre les fraudes des professionnels de santé, a déjà commencé à se pencher sur les soignants, profession par profession.SantéCovid-19 : Le ministre de la Santé François Braun veut des avis scientifiques « très rapidement » sur les soignants non vaccinésSociétéCovid-19 : A quoi ressemble ce projet loi sanitaire « amputé » qui a bousculé l’Assemblée nationale cette nuit ?