Les deux professeurs qui avaient aspergé de crème chantilly l’ancien ministre de l’Éducation nationale, en juin dernier, ne se sont pas présentés ce lundi matin à la convocation du procureur en vue d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Les deux professeurs ayant aspergé Jean-Michel Blanquer de crème chantilly lors de la campagne des législatives comparaîtront en correctionnelle le 5 septembre, a annoncé ce lundi le procureur de la République de Montargis, à la suite de l’échec de la procédure de plaider-coupable.
Ni les enseignants, ni leur avocat ne se sont présentés ce lundi matin à la convocation du procureur en vue d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), a expliqué Loïc Abrial.
Le conseil des professeurs, Me Benoit David, avait confié n’avoir reçu le dossier de ses clients que vendredi 1er juillet, à la suite de sa transmission jugée “tardive” par le tribunal judiciaire de Montargis.
“C’est surprenant. (…) J’ai fait une demande de renvoi dans les délais, motivée par la transmission tardive du dossier. Le parquet voulait un procès, c’est une volonté politique”, a réagi l’avocat parisien.
De son côté, Loïc Abrial pointe que “la demande de renvoi ne peut être acceptée que s’il y a quelqu’un de présent” à la convocation de CRPC.
Le 4 juin à Montargis, les deux professeurs âgés de 51 et 57 ans, avaient aspergé de crème chantilly l’ancien ministre de l’Éducation nationale, alors en campagne sur un marché. Ils entendaient dénoncer une Éducation nationale en “chute libre”. Jean-Michel Blanquer avait déposé plainte.
Les deux quinquagénaires comparaîtront le 5 septembre à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Montargis, pour “violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail”, délit pour lequel la peine encourue est de trois ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.