Aux États-Unis, un couple a reçu de nombreuses critiques après avoir révélé publiquement qu’il pratique « une relation d’allaitement adulte ».
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas par amour ? Allaiter son petit ami peut-être ? Eh ben, figurez-vous que non. Cela peut sans doute vous paraître invraisemblable mais une Américaine affirme donner le sein à son compagnon afin de « renforcer leur relation ». Et vous allez voir qu’elle n’est pas la seule à s’adonner à cette pratique pas très inhabituelle et non sans risques.
« Un lien magique que seul l’allaitement pouvait permettre »
En 2016, le tabloïd The Sun a relaté l’histoire de cette mère de famille résidant à Atlanta, Jennifer Mufford. Âgée de 36 ans à l’époque, sans tabou, cette dernière raconte que toutes les deux heures, elle quitte son travail pour allaiter son petit ami bodybuilder avec son propre lait maternel.
C’est ce qu’on appelle communément « une relation d’allaitement adulte ». Dans les colonnes du journal, l’Américaine avait notamment déclaré qu’elle et son compagnon voulaient tous les deux la même chose dans une relation, en l’occurrence « un lien magique que seul l’allaitement pouvait permettre. »
Le début de leur histoire d’amour
Quand elle a découvert cette pratique à travers un site internet, Jennifer Mufford était mère célibataire et cela faisait 20 ans qu’elle avait donné naissance pour la dernière fois. Selon ses confidences, elle savait qu’elle allait l’aimer. Et pour cause, quand elle fait l’amour, elle adore plus que tout autre chose qu’on lui touche les seins. Il ne lui manquait donc plus qu’à trouver le partenaire idéal qui serait d’accord à l’idée d’avoir une relation d’allaitement pour adulte.
Pour ce faire, elle s’est inscrite sur des sites de rencontre et forums. Puis son choix s’est porté sur son ancien petit ami du lycée, Brad Leeson, après qu’il lui a confié qu’il aimait particulièrement les femmes ayant une forte poitrine. Sa confidence faite, ni une ni deux, Jennifer lui a parlé de l’allaitement adulte. Comme elle auparavant, Brad s’est alors à son tour renseigné sur cette pratique et visiblement, il n’était pas contre.
Comment ils procèdent ?
Étant tous les deux ouverts à l’allaitement adulte, un obstacle s’était pourtant présenté aux tourtereaux. En effet, Jennifer ne produisait plus de lait maternel étant donné qu’elle n’allaitait plus depuis 20 ans. Par conséquent, elle lui était impossible de donner le sein à Brad.
Afin d’y remédier, le couple n’était pas à court d’idées. Ainsi, pour provoquer la lactation, Jennifer stimulait sa poitrine en usant d’un tire-lait pour feindre son corps qu’elle était enceinte. Aussi, son compagnon, lui tétait les seins à sec. Sans compter que la mère de famille prenait des thés spéciaux et des pilules à base d’herbes pour favoriser la production du lait. À noter qu’ils s’adonnent à cette pratique 12 fois par jour.
Les réactions
Comme on pouvait s’y attendre, leur histoire a énormément fait le buzz. Au départ, beaucoup croyaient que c’était un canular, mais à leur plus grand regret, ce ne fut pas le cas. Les médias l’ont reprise en masse, suscitant au passage de nombreuses réactions d’étonnement et d’indignation.
« Cette page montre à quel point la vie humaine est d’une incroyable bizarrerie », « Quand tu penses avoir tout vu », « Par pitié, dites-moi que c’est un fake », pouvait-on notamment lire sur la Toile.
Concernant les mères qui allaitent, ces dernières sont particulièrement offensées par cette pratique qu’est « la relation d’allaitement adulte ». Elles estiment entre autres que cela « sexualise » l’allaitement et par conséquent, faire barrage à leur lutte pour normaliser l’allaitement en public. Mais pour Jennifer, allaiter est une pratique qu’elle ne pourra jamais faire dans un lieu où il y a du monde, même si son compagnon ne serait pas contre l’idée. Elle affirme :
« Si ça ne dépendait que de Brad, on le ferait, mais c’est très privé pour moi. Je crois qu’il ne faut jamais dire jamais, mais j’adore le moment que l’on partage seuls. C’est notre moment de couple loin du reste du monde, et j’attends chaque allaitement avec impatience.»
Une pratique pas très inhabituelle
Comme nous l’avons dit auparavant, Jennifer Mufford est loin d’être la seule adepte de cette pratique qu’appelle en France la lactation érotique ou « fétichisme du lait ». D’ailleurs, sur la Toile, divers blogues, pages, sites et forums y sont consacrés.
L’un d’eux, Bountiful Fruits, est tenu par une femme du nom de Jennifer Maiden. Mère de famille et chrétienne, cette dernière est suivie par plus de 30 000 personnes. Sur son site, Jennifer Maiden, qui avait commencé à allaiter son mari 14 ans après la naissance de son fils, promulgue des conseils aux autres adeptes de l’allaitement adulte. Elle y partage également sa propre expérience. Selon ses confidences :
« La majorité des gens voient ça comme une expérience nourricière et sensuelle. Nous passons plus de temps ensemble dans chaque aspect de notre quotidien. Ça a joué un rôle bénéfique important dans notre mariage. »
Et d’après une certaine Daisy Gray sur le blog AdultBreastFeedingjourney, dans cette pratique, « il y a de l’érotisme qui est impliqué parce qu’allaiter un adulte est toujours un tabou dans la société mainstream. » Ensuite, elle ajoute que l’essentiel pour elle, c’est que quelqu’un dépende de sa personne pour quelque chose qu’elle seule peut produire.
« Quelque chose qui vient directement de mon corps, qui les nourrit et qui provoque cette sensation chaude et confuse. »
Pas sans risques
Ainsi, dans la plupart des cas, l’allaitement pour adulte est pour beaucoup d’initier un moyen de pimenter leur vie sexuelle. Dorénavant, une question se pose : est-il bon pour la santé des adultes de consommer du lait maternel ? Eh bien, la réponse est non. D’après le Journal of the Royal Society of Medicine, il pourrait même être nocif. Et d’après une chercheuse à l’université Queen Mary de Londres, Sarah Steel, le lait maternel n’aurait que des effets placebo. Et concernant les laits maternels commercialisés sur le net, les consommer peut présenter des risques de maladies infectieuses comme la syphilis, l’hépatite ou encore le VIH.