Une restauratrice refuse l’entrée à une cliente voilée. Son fils, qui voulait l’inviter pour la fête des mères témoigne sur les réseaux sociaux.
La patronne de l’établissement refuse une cliente « habillée comme à la préhistoire »
Dans la commune d’Hendaye (Pyrénées Atlantiques), une femme voilée s’est vue refuser l’entrée d’un restaurant ce dimanche. Son fils, qui avait « réservé depuis une semaine » a filmé l’échange avec la patronne de l’établissement et posté la vidéo sur les réseaux sociaux. On y voit cette dernière déclarant qu’elle refuse d’accueillir la cliente « habillée comme à la préhistoire ». Le fils fait remarquer qu’elle porte elle-même une croix autour du cou, mais la patronne refuse de s’expliquer. Le jeune homme se dit « choqué » et appelle à « boycotter » le restaurant.
Interrogée par Sud-Ouest, la propriétaire du restaurant a précisé qu’elle « n’accepte rien de ce qui peut s’apparenter à un outil de soumission de la femme ». De son côté, le jeune homme s’est dit « dégoûté » de cet échange, alors qu’il voulait « faire une surprise » à sa mère en l’invitant au restaurant. Il précise que le voile qu’elle portait consistait en un foulard noué autour du visage, et a porté plainte au commissariat de Pau pour discrimination.
Une vague de réaction sur les réseaux sociaux
La vidéo a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant une vague d’indignation. En réaction, les internautes ont inondé la page Google du restaurant avec des avis négatifs. Appel au boycott, accusations « d’islamophobie », commentaires sarcastiques… Submergée de critiques, la patronne a fini par retirer son établissement du moteur de recherche.
Toutefois, cette mobilisation sur les réseaux sociaux a également affecté un restaurant homonyme, situé à Anglet. La direction de l’établissement a rappelé n’avoir aucun lien avec l’incident, et appelle les internautes à « vérifier [leurs] sources ». Dans une publication Facebook, le restaurant a précisé être la cible de « d’appels indélicats, de menaces et de commentaires désobligeants ». Déplorant cet « acharnement », l’établissement a annoncé avoir déposé une plainte au commissariat local.