Une confrontation est organisée aujourd’hui entre Cédric Jubillar et son ancien codétenu «Marco». Cet homme affirme que Cédric lui a donné des indications sur le lieu où est enterré son corps. Cette version est formellement contestée par le principal intéressé. En décembre, selon le Parisien sur les affirmations de ce voisin de cellule à la prison de Toulouse-Seysses avaient fait l’effet d’un coup de tonnerre.
Le peintre-plaquiste, mis en examen depuis le 18 juin 2021 pour le meurtre de sa femme, aurait confié à ce détenu le lieu où est enterré son corps, évoquant une ferme récemment incendiée à Cagnac-les-Mines. Toujours selon ses dires, plusieurs personnes de l’entourage de Cédric Jubillar sauraient où se trouve la dépouille et l’une d’elles l’aurait aidé à la transporter, puis à l’enterrer dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Les deux détenus auraient passé des dizaines d’heures à discuter à travers les barreaux sans jamais être en mesure de se voir. C’est à l’occasion de l’une de ces discussions que Cédric Jubillar lui aurait confié le meurtre de Delphine. « Ces débiles, ils ne l’ont même pas retrouvé », lui aurait-il confié à propos du couteau qui aurait servi d’arme du crime, avant de lui affirmer avoir enterré le corps « près de la ferme qui a brûlé ».
Les recherches des enquêteurs autour de la fameuse ferme, près de Cagnac-les-Mines, n’ont rien donné. Il pourrait avoir inventé de toutes pièces ces déclarations pour bénéficier d’une libération anticipée alors qu’il devait être jugé pour menaces de mort sur des surveillants de prison. Il est finalement sorti de la maison d’arrêt de Seysses en octobre 2021. Mais ces explications sont malgré tout jugées crédibles et prises très au sérieux par les enquêteurs qui ont noté un niveau de précision particulièrement important. Il a également évoqué la voiture blanche de Delphine Jubillar.
Alors que «Marco» a été libéré cet automne, Cédric Jubillar lui aurait en plus demandé de déplacer le corps avec Séverine, son amante de l’époque, mais celle-ci aurait refusé.