Des SMS à répétition. Des insultes. Des violences. Photographie d’une séparation difficile au tribunal de Beauvais ce mercredi 27 avril.
Après 37 ans d’union à Crèvecoeur-le-Grand, Patrice Henriet a vu sa femme s’éloigner. « Un jour je suis rentré de la chasse, elle m’a dit démerde-toi avec ton fusil. Après, elle ne faisait plus à manger, plus la vaisselle, plus le ménage ».
Sa femme, 10 ans de moins que lui, a retrouvé un emploi ; « un statut » ; elle s’est émancipée ; Patrice, le maçon sans emploi, 61 ans, n’a pas supporté. Pas plus que son fils d’ailleurs, qui a pris fait et cause contre sa mère ; quand les filles de leur côté ont pris fait et cause pour leur mère.
Dans ce contexte, dans le courant du mois d’avril, le prévenu a violé une ordonnance de protection en bombardant son ex-épouse de SMS, en l’appelant, en allant à sa rencontre et en la violentant. L’affaire est prise au sérieux. L’homme est chasseur, il a menacé de la tuer.
« Je l’ai pas tapée », pleure-t-il à la barre en affirmant avoir saisi « juste » la tête de sa femme entre ses deux mains, relate le Courrier Picard. Le tribunal a condamné Patrice Henriet à six mois de prison dont trois avec sursis.