Comme depuis le début de la guerre en Ukraine, il reste très difficile pour les familles de militaires russes engagés sur le front de connaître le sort réservé à leurs proches. Cela se vérifie une fois de plus avec le naufrage du Moskva, jeudi 14 avril. Depuis, le bilan humain reste très difficile à obtenir.
Les causes du naufrage restent incertaines, pour commencer. Selon la communication officielle du régime russe, le Moskva a sombré après un incendie accidentel dans un dépôt de munitions du navire. Mais du côté de Kiev, on affirme que le croiseur a coulé après avoir été frappé par deux missiles ukrainiens, revendiquant une victoire sur l’ennemi russe.
Deux scénarios qui s’opposent et aux issues potentiellement différentes pour l’équipage. Le Kremlin, via le ministère de la Défense, a ainsi soutenu jusqu’à présent que l’ensemble de l’équipage – plus de 500 marins – avait pu être sauvé à temps. Un scénario difficilement envisageable en cas d’attaque soudaine venue de l’armée ukrainienne.
Au fur et à mesure que les jours passent, de nombreuses familles disent ne pas avoir de nouvelles de leurs proches embarqués à bord du croiseur. C’est le cas notamment de Dmitri, habitant en Crimée, dont le fils Igor, 20 ans, servait comme cuisinier de bord sur le Moskva. Avant l’incident du jeudi 14 avril, il était régulièrement en contact avec son fils via messagerie. Depuis, plus rien, font savoir nos confrères de franceinfo.