La guerre est déclarée. Après des semaines de tensions entre Kiev et Moscou, Vladimir Poutine a lancé l’offensive en Ukraine peu avant 6 heures du matin, heure russe. Alors qu’ Emmanuel Macron semble avoir agité tous ses outils diplomatiques pour empêcher un conflit armé, ce jeudi une guerre est bien en marche à moins de 3.000 km de nos frontières. Dans ce contexte de tensions, le député LR de la 3e circonscription de Seine-et-Marne, Jean-Louis Thiériot, a présenté un rapport d’information sur les « nouveaux conflits » à l’Assemblée nationale mi-février. Force de frappe de nos armées, cyberattaques et risques pour nos frontières, 20 Minutes a interviewé l’avocat, essayiste et homme politique français.
“Dans ce contexte de montée des tensions, la France peut-être amenée à s’engager dans ces conflits, pour protéger ses propres intérêtsN ous utilisons toujours la méthode de la dissuasion en premier plan et plus largement nous tentons toujours de gagner la guerre avant la guerre. Notre faiblesse, c’est que nous sommes une armée dite « échantillonnaire ». Nous avons trop peu de chaque chose. Trop peu d’hommes, trop peu d’équipements ou encore trop peu de capacité d’entraînement. […] De plus, si nous soutenons l’Ukraine, sur le plan armé, nous pouvons être soumis à des assauts hybrides, justement. La Russie peut tenter de nous menacer en réalisant une cyberattaque sur les logiciels de nos hôpitaux, par exemple. Si pour le moment, Moscou ne peut pas nous empêcher de dormir sur nos deux oreilles, il faudra cependant peut-être revoir notre copie si elle arrive aux frontières de la Pologne et de la Lituanie. A ce moment-là, ce sera une autre histoire.