Plusieurs traces de sang retrouvées dans une Peugeot 306 blanche intriguent la police.
Alors que l’analyse d’une couette régulièrement utilisée par Delphine Jubillar n’a rien donné, un autre objet, un peu plus imposant, pourrait faire avancer l’enquête sur la disparition de l’infirmière de 33 ans, il y a 13 mois.
Une Peugeot 306 blanche, qui appartient à un ami de Cédric Jubillar, soupçonné d’être derrière la disparition de sa femme, est eu cœur des interrogations. Le véhicule en question a été passé au peigne fin avec un produit miracle appelé « blue star », qui permet de faire ressortir les traces de sang, même après un important nettoyage. Sept traces de sang ont ainsi été identifiées, a révélé Le Parisien ce mercredi. Des cheveux ont également été retrouvés. Le résultat des analyses ne sera pas connu avant le 30 mars.
Comment les enquêteurs sont-ils remontés jusqu’à cette voiture ? C’est un détenu de la prison de Seysses, où est incarcéré Cédric Jubillar depuis le 18 juin, qui les aurait mis sur cette piste. « Cédric aurait utilisé une voiture blanche, aurait-il affirmé. Moi j’ai compris qu’il n’avait pas utilisé sa propre voiture pour la transporter. Il m’a dit qu’il n’avait pas utilisé sa propre voiture pour la transporter. Il m’a dit qu’il n’allait pas être assez stupide pour utiliser sa propre voiture. »
Le propriétaire du véhicule, un ami du suspect qui n’habitait qu’à quelques kilomètres, affirme que Cédric Jubillar aurait très bien pu l’utiliser sans qu’il ne s’en aperçoive. « Il venait chez moi quand il le voulait, et rentrait chez moi comme dans un moulin. Une fois, il est même rentré alors que je dormais et que j’étais dans mon lit pour me demander des produits stupéfiants. »
« Soit les clés étaient sur le contact, soit elles se trouvaient près de l’entrée de la table, a-t-il expliqué aux enquêteurs. Ma porte d’entrée étant toujours ouverte, à cette époque, n’importe qui pouvait entrer. Donc Cédric a pu venir en pleine nuit prendre ma voiture et me la ramener sans que je ne m’en aperçoive. »
Un autre objet, des lunettes cassées, a également été retrouvé près d’un sofa de la maison du couple à Cagnac-les-Mines (Tarn) et est en cours d’analyse. Les experts mandatés devront déterminer si les lunettes n’ont pas pu se briser suite à un choc violent. Plusieurs témoins affirment que la paire était déjà dans cet état avant la disparition de Delphine Jubillar
Cédric Jubillar est le suspect nº1 mais a toujours clamé son innocence dans cette affaire. Il doit être entendu le 11 février par les deux juges d’instruction.