Sébastien Buisson comparaissait ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Limoges pour “abus de confiance aggravé”.
Il est soupçonné d’avoir détourné plus de 240.000 euros par le biais de l’association “Les Nez rouges”, qui intervient dans les hôpitaux auprès des enfants malades. Au départ, le projet a tout d’une belle histoire. En 2013, il décide de créer une association dont le but est de “distraire les enfants malades et de réaliser leurs rêves”, en faisant intervenir des clowns dans les hôpitaux. Peu à peu, l’idée séduit, de nouvelles antennes se créent dans plusieurs villes de France et de nombreux bénévoles rejoignent le collectif. Mais d’après les faits qui sont reprochés au fondateur des “Nez rouges”, les dons récupérés lors de différents événements, comme des vides-greniers ou des marchés de Noël, n’auraient pas simplement été réinvestis dans des cadeaux pour les enfants.
En 2017, la cellule antiblanchiement du ministère des Finances remarque des “opérations douteuses” sur le compte de l’association, avec des mouvements bancaires à destination du président.
La police judiciaire enquête alors sur la période 2014-2018, pendant laquelle Sébastien Buisson aurait détourné plus de 240.000 euros. Les autorités procèdent à son arrestation en juin 2018.
Placée en garde à vue en tant que secrétaire de l’association, sa petite amie reconnaît immédiatement que les “Nez rouges” sont une “grosse arnaque”, rapporte Le Parisien.
Contactés par les enquêteurs, plusieurs hôpitaux, qui devaient bénéficier des actions de l’association, avancent que les enfants n’ont rien perçu.