Le 30 septembre 2021, Nicolas Sarkozy est déclaré coupable et condamné à un an de prison ferme pour de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Sa peine doit être aménagée en détention à domicile sous surveillance électronique. L’ancien président de la République fera appel de cette décision de justice, tout comme pour sa précédente condamnation, en mars 2021, à trois ans de prison (dont un an ferme) pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite “des écoutes”.
L’affaire des comptes de campagnes de 2012 débute lorsque la presse révèle des soupçons de surfacturation à l’UMP par son agence Bygmalion, pour la campagne présidentielle du candidat Nicolas Sarkozy. Des fausses factures, pour un montant estimé jusqu’à 17 millions d’euros, émises dans le but de masquer les dépassements de frais de campagne.
Mis en cause dans ses liens d’amitiés avec les dirigeants de Bygmalion, Jean-François Copé a bénéficié d’un non-lieu. Son ancien directeur de cabinet et ex-directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, admet sur BFMTV qu’« il y a eu un dérapage sur le nombre d’événements organisés dans le cadre de cette campagne ». Il est condamné à deux ans de prison ferme. Il ne fera pas appel.
L’ancien président de la République est mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale ». Alors qu’il clame son innocence, Guillaume Lambert, l’ex-directeur de campagne en 2012 assure avoir alerté le candidat sur l’emballement des dépenses. Il est condamné à trois ans et demi de prison dont deux avec sursis. Jérôme Lavrilleux ajoute que l’instruction ne s’est pas faite par le parquet national financier mais par un juge indépendant.
Les confondateurs et dirigeants de la société Bygmalion, Bastien Millot, Guy Alves et Franck Attal, sont condamnés à des peines de deux à trois ans de prison. Plusieurs dirigeants de l’UMP sont condamnés, dont Eric Cesari, directeur général de l’UMP en 2012, condamné à trois ans de prison dont un avec sursis.