Alors que les donateurs internationaux se réunissent lundi à Genève pour discuter de l’aide humanitaire à l’Afghanistan sous le régime taliban*, la Chine et le Pakistan voisins ont déjà fourni une aide au pays et engagé avec lui des discussions en vue d’un futur soutien.
Face à une économie afghane en berne qui risque de se doubler d’une crise humanitaire, les États-Unis et d’autres pays occidentaux sont réticents à fournir des fonds aux taliban* jusqu’à ce que le mouvement islamiste s’engage à respecter les droits humains, et plus particulièrement ceux des femmes.
Les quelque 10 milliards de dollars d’actifs étrangers du pays, hors de ses frontières, sont par ailleurs gelés.
“Le but compréhensible est de refuser ces fonds à l’administration de facto des taliban*”, a déclaré cette semaine Deborah Lyons, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour l’Afghanistan, au Conseil de sécurité des Nations unies.
“Cependant, l’effet inévitable sera un grave ralentissement économique qui pourrait plonger de nombreux millions de personnes dans la pauvreté et la faim, générer une vague massive de réfugiés afghans et faire reculer l’Afghanistan pour des générations