«Le virus de la tomate» a été détecté sur l’exploitation d’un lycée agricole de Sainte-Livrade-sur-Lot (Sud-Ouest), dans le cadre de la surveillance officielle de la maladie, très transmissible chez les plantes potagères.
Lors d’un contrôle réalisé le 29 juillet dernier, le virus a été repéré sur des échantillons prélevés sur l’exploitation de l’établissement, qui ont été transmis pour analyse à l’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire, a annoncé ce jeudi le ministère de l’Agriculture.
Le «virus du fruit rugueux de la tomate brune» (ToBRFV) est «nullement transmissible à l’homme et n’a pas d’effet sur la santé humaine», a indiqué le ministère dans un communiqué. Mais il fait de grands dégâts sur les cultures de plantes potagères, principalement les tomates et les poivrons. Le virus rompt la maturation du fruit et altère sa chair, ce qui lui fait perdre toutes ses qualités gustatives.
On observe sur les plants malades des mosaïques et des marbrures sur les feuilles, des taches et nécroses sur les fleurs et une décoloration avec des taches jaunes ou brunes sur les fruits. Le virus a été détecté pour la première fois en Europe en 2018 en Allemagne et en Italie, puis en 2019 aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Grèce.
Début 2020, un premier foyer a été repéré en France dans le Finistère (Bretagne) et n’a pu être éradiqué. Il y a eu ensuite plusieurs alertes concernant des semences et plants contaminés par ce virus, en provenance pour la plupart d’autres pays européens et de pays-tiers, conduisant à leur retrait du marché pour éviter l’apparition d’autres foyers en France.
Les plants et fruits de l’exploitation vont être détruits et l’unité de production concernée va être désinfectée. Une enquête de traçabilité sur les plants et semences est en cours pour déterminer l’origine de la contamination et son étendue.